Cette information a paru dans un article de The New York Times de l'année 1999. Les sites en question appartenaient à l'Institut national de recherche en chimie et technologie organiques situé à Moscou, dont l'employé Vil Mirzayanov avait affirmé en 1992 que l'Union soviétique produisait des armes chimiques, en violation des conventions internationales.
«Préoccupé par la santé des citoyens et l'influence des substances sur l'environnement <…> le Président de l'Ouzbékistan Islam Karimov a décidé de renoncer aux armes de destruction massive. Depuis, son gouvernement a travaillé en étroite collaboration avec le ministère de la Défense des États-Unis, en leur garantissant l'accès à des emplacements dont les analogues sont encore fermés dans Russie», indique l'article.
Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury, une petite ville à 150 km de Londres, puis hospitalisés. Le 7 mars, Scotland Yard a confirmé que Skripal et sa fille avaient été exposés à un agent neurotoxique.
Sergueï Skripal avait été recruté comme agent double par les services britanniques en 1995, avant d'être démasqué et arrêté en 2004 puis condamné en 2006 à 13 ans d'emprisonnement pour trahison. Durant cette période, le transfuge avait fourni au MI6, les renseignements extérieurs britanniques, les noms de plusieurs dizaines d'agents opérationnels sur le sol européen.
Libéré en 2010 dans le cadre d'un échange qui avait permis à Moscou de rapatrier d'Amérique du Nord 10 agents dormants contre sa libération et celle de trois autres Russes reconnus coupables d'espionnage au profit de Washington, l'homme vivait depuis en Angleterre.