Moscou rétorque à l'intention de Washington de convoquer l'Onu sur l'Iran

La porte-parole de la diplomatie russe a réagi à l'idée américaine de convoquer prochainement une réunion d'urgence à l'Onu consacrée aux manifestations en Iran. Selon Maria Zakharova avant de discuter la situation en Iran, Washington aurait dû se rappeler de quelle façon les droits de l'homme sont respectés aux États-Unis.
Sputnik

Les USA considèrent comme un «soulèvement populaire» ce que l’Iran qualifie d’«émeutes»
Maria Zakharova a commenté l'initiative américaine de discuter prochainement à l'Onu des manifestations en Iran.

«Il ne fait aucun doute que la délégation américaine a quelque chose à dire au monde. Par exemple, Nikki Haley peut partager l'expérience américaine de la dispersion des actions de protestation, de dire en détail comment, par exemple, ils ont procédé aux arrestations de masse et à la dissolution du mouvement Occupy Wall Street, ou comme ils ont "protégé" [la ville de, ndlr] Ferguson», écrit la diplomate sur sa page Facebook.

Auparavant, l'ambassadrice américaine à l'Onu, Nikki Haley, avait déclaré aux journalistes que les États-Unis avaient l'intention de convoquer dans les prochains jours une réunion spéciale du Conseil de sécurité de l'Onu et du Conseil des droits de l'homme de l'Onu consacré aux manifestations en Iran.

Les manifestations en Iran et leurs particularités

Pour rappel, des manifestations se déroulent depuis quelques jours dans plusieurs villes iraniennes, dont certaines ont dégénéré et fait des victimes, y compris parmi les représentants des forces de l’ordre. Dimanche, le Président du pays Hassan Rohani a reconnu le droit de la population à manifester, mais a mis en garde contre les violences. S’exprimant sur les causes des manifestations, il a affirmé que la situation avait été en partie engendrée par des problèmes internes, mais aussi par l’incitation venue de l’étranger.

Mardi, le chef du Tribunal révolutionnaire de Téhéran a pointé que ceux qui continuaient à prendre part à des violences en Iran n’étaient plus considérés comme manifestants, mais comme émeutiers.

Répondant aux critiques émises par la partie américaine, notamment par le Président Trump, la diplomatie iranienne a déclaré que le chef d'État ferait mieux de s'occuper des problèmes intérieurs de son pays.

Discuter