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Sans Détour
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Les États-Unis réactivent la doctrine du Roll back contre la Russie

Les États-Unis réactivent la doctrine du Roll back contre la Russie
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Dans cet épisode de Sans détour, Karine Bechet revient sur l’actualité internationale: pourquoi cet intérêt marqué des Américains pour l’Asie centrale? Où en sont les relations entre les États-Unis et la Russie? Pourquoi la question nucléaire revient-elle en force? Tout cela sur fond d’avancée de l’armée russe sur le front.
Karine Bechet souligne l’intérêt certes économique, mais surtout stratégique que représente l’Asie centrale pour les élites globalistes:
"Cette zone n’est pas qu’une région ayant des richesses naturelles convoitées, c’est surtout une zone stratégique géopolitique, au carrefour entre la Russie, l’Asie et l’Europe. Autrement dit, l’Asie centrale est un morceau de choix de l’échiquier international. La Russie y possède des bases militaires, au Kirghizstan et au Tadjikistan, et elle joue un rôle stabilisateur fondamental dans la région."
Et le passage de l’Azerbaïdjan aux standards de l'Otan est également un signe important du glissement de la région vers le Monde global :
"L’Azerbaïdjan passe son armée aux standards de l'Otan. Aliyev a ainsi déclaré que l'armée azérie est en cours de mise aux normes de l'Otan et qu'une étroite coopération avec l'armée turque est menée à cet égard. La Turquie est bien ici le pion avancé de l'Otan pour faire reculer la Russie de sa zone d’influence. Et il ne faut pas négliger la transformation de l’armée azérie, qui implique la question de l’échange du renseignement, des moyens de communication, des cartes d’état-major, etc."
Tout cela intervient sur fond de ralentissement des relations entre les États-Unis et la Russie, ainsi que d’une hésitation américaine à revenir au premier plan militaire, cette administration préférant faire reposer le coût du conflit sur ses "alliés":

"Les armements américains arrivent toujours sur le front ukrainien, puisque malgré les déclarations de Trump sur le soi-disant désengagement progressif des Etats-Unis, l'Otan et l’Union européenne sont sommées par le Président américain d’acheter toujours plus d’armes américaines. La plupart des pays de l'Otan ont ainsi rejoint le programme américain PURL, facilitant justement l’achat d’armement pour l’Ukraine. Il s’agit bien d’un transfert de la charge du conflit en Ukraine des États-Unis vers les Européens et les pays de l'Otan en général, tout cela au profit du complexe militaro-industriel américain."

Le danger du nucléaire est aujourd’hui important, notamment avec la volonté attribuée à certains pays de l'Otan de recourir à des actes de terrorisme touchant la centrale nucléaire de Zaporojié, susceptibles de faire des victimes ukrainiennes et européennes, ce qui a été dénoncé par le Service russe du Renseignement extérieur. Pour Karine Bechet, l’objectif est de forcer une reconfiguration du conflit:
"Ensuite, cela montre bien, malgré les grandes déclarations atlantistes, la larme à l’œil, sur les pauvres victimes ukrainiennes, que la vie d’un Ukrainien n’a strictement aucune valeur pour ces élites globalistes. La vie des Européens n’est pas mieux appréciée, si leur sacrifice permet d’atteindre le but recherché: à savoir arrêter l’avancée de la Russie et, à terme, la vaincre. Il leur faut des victimes sacrificielles pour que la perception du conflit en Ukraine change, ce qui doit justifier ensuite un changement de configuration."
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