- Sputnik Afrique, 1920
Afrique en marche
Et si l'Afrique prenait son envol dans le contexte du monde multipolaire naissant? C’est à ce débat que L’Afrique en marche aimerait prendre part.

"Le pivot de l'Arménie vers l'Otan viserait à terme à bénéficier d'une protection", comme l’Ukraine?

«Le pivot de l'Arménie vers l'Otan viserait à terme à bénéficier d'une protection», comme l’Ukraine?
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Dans ce numéro de L’Afrique en marche, Me Arnaud Develay, juriste français en droit international, analyse dans le temps long les causes profondes de la crise politique actuelle en Arménie. Il lève notamment le voile sur les enjeux géopolitiques et géostratégiques s’y afférant.
La défaite de l'Arménie en 2020 a révélé au gouvernement de Pachinian une réalité géopolitique en complète contradiction avec l'idée d'un ancrage du pays au sein de l’OTSC, Organisation du Traité de Sécurité Collective, affirme à Radio Sputnik Afrique Me Arnaud Develay, juriste français en droit international, consultant politique et journaliste indépendant.

"On peut penser que le pivot de l'Arménie vers l'Otan viserait à terme à bénéficier d'une protection de l'alliance en cas d'agression par son voisin azéri. Cette éventualité a certes pu jouer un rôle dans la décision de Bakou de passer à l'action, mais c'est surtout la faiblesse militaire actuelle de Erevan qui a joué en sa défaveur. La stratégie adoptée par Erevan est caractérisée par le long terme ; ce que l'opposition arménienne juge insuffisante", souligne notre invité.

Pour Me Develay, l’évolution de la situation de l’Arménie dans le contexte géopolitique régional et international "dépendra de la décision de l'Azerbaïdjan de presser son avantage militaire actuel. En effet, Bakou a dépensé 24 milliards de dollars pour sa défense entre 2008 et 2019, contre cinq pour Erevan. Le Président Aliev peut être tenté de faire un coup de force afin de créer un corridor à travers la bande sud de l'Arménie pour relier son pays à l'enclave azérie, laquelle partage une frontière étroite avec la Turquie. Une jonction avec la Turquie pourrait faciliter le transfert d'armes et contribuer au rattachement de Bakou et Ankara, deux pays 'frères'", explique l'expert.
Selon Me Develay, Téhéran pourrait alors être amené à intervenir afin de freiner un processus de morcellement possible de son propre territoire. Téhéran exporte par ailleurs du pétrole en Arménie dont l'acheminement pourrait être menacé par ce projet de corridor transversal le long de la frontière partagée par Erevan et Téhéran.
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