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Sylvain Zongo, pionnier de l'internet au Burkina: un exemple face à la fuite des cerveaux

Sylvain Zongo, pionnier de l'internet au Burkina: un exemple face à la fuite des cerveaux
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Sylvain Zongo, pionnier de l'internet au Burkina: un exemple face à la fuite des cerveaux
Si certains partent l'Europe au service de leur pays, comme c'est le cas de Sylvain Zongo, pionnier de l'internet au Burkina, d'autres quittent leur continent, au moment où il y a le plus besoin d'eux, pour offrir leurs compétences et leur savoir-faire à des pays qui exploitent leurs richesses.
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Si certains partent l'Europe au service de leur pays, comme c'est le cas de Sylvain Zongo, pionnier de l'internet au Burkina, d'autres quittent leur continent, au moment où il y a le plus besoin d'eux, pour offrir leurs compétences et leur savoir-faire à des pays qui exploitent leurs richesses.
L’histoire débute en 1993, alors que Sylvain Zongo, étudiant en France, fait un choix peu commun à l’époque. Contrairement à beaucoup de ses compatriotes qui préféraient rester en Europe après leurs études, il décide de retourner au Burkina Faso. Son objectif est clair : utiliser les nouvelles technologies pour contribuer au développement de son pays.
“L'idée principale, vraiment, c'était de pouvoir faire bénéficier de tout le Burkina, de tout le pays, des acquis qu'ils n'avaient pu faire au niveau de l’ORSTOM. Parce qu'on voyait qu'en termes de coût, on pouvait réduire énormément”, explique-t-il.
Selon le pionnier de l’internet au Burkina, l’histoire de Syberfrite prend une tournure originale grâce à une rencontre déterminante. Sylvain Zongo s’associe à un ami cultivateur de pommes de terre. Ensemble, ils imaginent un concept novateur : un cybercafé où les clients peuvent naviguer sur Internet tout en dégustant des frites. “Si on arrive à avoir un espace où les gens peuvent naviguer tout en mangeant des frites, c'est que tu nous as aidé à créer Syberfrite”, raconte Sylvain Zongo.
Pour Zekiba Tarnagda, médecin vétérinaire, titulaire d'un PhD en microbiologie, virologie et épidémiologie, la fuite des cerveaux représente un frein majeur au développement de l’Afrique, avec environ 20 000 Africains qualifiés partant chaque année vers de meilleures opportunités. Selon l’expert, ce phénomène touche principalement les secteurs de la santé et de l’éducation, comme le montre la perte de plus de 9 000 médecins au Nigéria entre 2016 et 2018. Au Maroc, un tiers des médecins et 70 % des étudiants en médecine souhaitent s’en aller. De plus, 20 % des enseignants et chercheurs africains exercent à l'étranger. Cette perte de compétences complique la lutte contre des maladies comme la tuberculose, exacerbée par le manque de spécialistes, notamment au Burkina Faso.
“Il manque des pneumologues pour la clinique, des microbiologistes pour la détection au laboratoire [...] un des grands défis, c'est bien sûr les cas de tuberculose multirésistante aux médicaments”, explique Zekiba Tarnagda, expert en microbiologie et épidémiologie.
Devant ce défi, il est essentiel de développer la coopération Sud-Sud et de créer des conditions propices à la rétention des talents sur le continent : “La lutte contre une maladie comme la tuberculose ne saurait être la tâche d'un seul pays, quelle que soit sa puissance”, rappelle Tarnagda, appelant à une coopération plus étroite entre les pays africains et émergents pour garantir une véritable souveraineté en matière de santé et de recherche.
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