"Sous les pieds des peuples indigènes": les vérités dérangeantes des énergies renouvelables
"Sous les pieds des peuples indigènes": les vérités dérangeantes des énergies renouvelables
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Dans ce numéro d’Identités Africaines, nous recevons Annie Montaut, spécialiste des cultures indiennes. Son ouvrage, "Trois mille ans d’écologie indienne", publié en 2024, examine comment la civilisation indienne unit l’humain et la nature à travers des pratiques durables.
Montaut évoque son expérience en Inde et ses rencontres avec des acteurs engagés dans la protection de l’environnement. Elle aborde le concept d’écologie sociale, qui s’oppose à l’exploitation capitaliste de la nature, et souligne l’importance des savoirs ancestraux, comme la médecine ayurvédique, dans la gestion des ressources naturelles.
"En France, par exemple, on considère que les batteries électriques sont de l'énergie renouvelable, que le photovoltaïque est de l'énergie renouvelable. D'accord, le soleil ne va jamais se fatiguer, mais la mise en place de ces panneaux photovoltaïques, on a eu il y a peu dans la rue toute une fratrie d'agriculteurs pour nous dire ce que ça veut dire dans la réalité l'agri-voltaïsme. Et c'est pareil pour les éoliennes. Et c'est pareil pour les batteries électriques des voitures. D'abord le lithium, la bauxite, tout, tout, tout ce qu'il faut. Encore un coup, c'est sous les pieds des peuples indigènes qu'on va aller les chercher, dans des conditions que tout le monde peut aisément imaginer. Et ensuite, c'est qu'est-ce qu'on en fait des cadavres de la batterie? C'est un énorme problème. C'est bien joli de balancer tous nos détritus sur les côtes africaines, mais ça peut pas non plus durer éternellement", avance la chercheuse.
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