Rupture Mali-Ukraine: "une décision salutaire", selon un spécialiste des questions sécuritaires

© OUSMANE MAKAVELIAssimi Goïta
Assimi Goïta  - Sputnik Afrique, 1920, 05.08.2024
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La décision du Mali de rompre les relations avec Kiev a bien été accueillie par la population, de même que les prises de distance du Burkina avec l'Ukraine, a déclaré à Sputnik Afrique Seydou Oumar Traoré, journaliste spécialiste des questions sécuritaires.
Les Maliens "attendent beaucoup de leur armée" pour en finir avec le terrorisme et ont donc salué la rupture des relations diplomatiques avec Kiev, a déclaré à Sputnik Afrique Seydou Oumar Traoré, journaliste spécialiste des questions sécuritaires.

"La décision du gouvernement malien de suspendre toutes les relations diplomatiques avec l'Ukraine est une décision salutaire ici à Bamako […]. Face à des terroristes qui ont choisi de tuer des civils, de commettre des exactions, il est inconcevable pour le peuple malien que nos partenaires russes et l'armée malienne soient trahis par des mercenaires, recrutés par des responsables européens et tapis sous la couverture ukrainienne", souligne-t-il.

Les mises en garde du Burkina sur le soutien de l'Ukraine au terrorisme ont aussi été bien accueillies.
"La décision du Burkina Faso est saluée par l'ensemble de la communauté malienne et l'ensemble des populations de l'Alliance des États du Sahel. C'est l'ensemble du Sahel qui est menacé d'embrasement par les forces obscurantistes soutenues par la France, les États-Unis et les pays membres de l'Otan", estime Seydou Oumar Traoré.
Le Sénégal a aussi convoqué l'ambassadeur d'Ukraine en raison de son soutien aux terroristes au Mali, tout en restant sur une position de neutralité sur le conflit entre Kiev et Moscou.
"Le geste le plus solidaire ou de neutralité que le Sénégal devait faire, c'est de demander le départ immédiat de l'ambassadeur d’Ukraine. Nous pensons que les pays africains doivent emboîter le pas au Mali et au Burkina Faso en se démarquant clairement de Kiev. Si la menace embrase le Sahel, celui-ci fait frontière avec d'autres pays, notamment de la sous-région, qui se disent aujourd'hui non concernés", explique Seydou Oumar Traoré.
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