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L’objectif de l’école coloniale française "n'était pas de former toute la jeunesse africaine"

L’objectif de l’école coloniale française «n'était pas de former toute la jeunesse africaine»
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L’enseignement supérieur en Afrique francophone reste derrière celui de l’Afrique anglophone depuis la décolonisation. Quelles sont les causes de ce retard et quelles solutions trouver ? Anna Traoré, rectrice de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako, dresse un état des lieux.
Sur les ondes de Sputnik Afrique, Anna Traoré, rectrice de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako et professeur d’économie, revient sur la publication récente d’une étude de Times Higher Education qui montre que les universités du top 10 en Afrique sont toutes anglophones.
"Il y avait une très grande différence entre l'école coloniale anglophone et l'école coloniale francophone. L’école coloniale francophone, elle veut toucher une petite couche de la population, de la jeunesse. Leur objectif n'était pas de former toute la jeunesse africaine, mais une frange de jeunesse très peu nombreuse, et on les formait juste pour qu'ils parviennent à écrire, à lire et d'être les auxiliaires de l'administration. Donc, les élites qui sortaient de ces écoles là et étaient destinées", explique Mme Traoré sur les racines des difficultés de l’enseignement supérieur francophone en Afrique. "Dans ce système, il n'y avait pas d'objectif de développement, c'était tout juste pour servir le système d'administration coloniale."
"Les points forts que je pourrais dire, pour les universités africaines, les universités sont relativement jeunes et la population africaine même, elle est très jeune, et cette population qui est très jeune aussi, a une soif, la soif du savoir, et elle est attirée par les nouvelles technologies, elle est attirée par les connaissances nouvelles", assure la rectrice de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako.
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