Des membres de la CEDEAO veulent "faire plaisir au maître" français, selon un analyste

© AFP 2024 OUSMANE MAKAVELI"Non à la CÉDÉAO"
Non à la CÉDÉAO - Sputnik Afrique, 1920, 13.07.2024
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Alors que la CEDEAO a admis des "risques de désintégration" lors de son récent sommet, elle ne peut s'en prendre qu'à elle-même concernant le départ du Mali, du Burkina et du Niger, a déclaré à Sputnik Afrique l'analyste nigérien Issoufou Boubacar Kado Magagi.
Plusieurs chefs d'États de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont suivi les injonctions de la France pour sanctionner les pays aujourd'hui membres de la Confédération des États du Sahel, rappelle à Sputnik Afrique Issoufou Boubacar Kado Magagi, consultant en finances publiques.
"Le démembrement actuel de la CEDEAO procède des comportements de certains chefs d'État, chevaux de Troie des puissances mondiales néo-colonisatrices et néo-impérialistes. Ils ont préféré faire plaisir au ‘maître’ Emmanuel Macron au détriment des intérêts supérieurs des peuples souverains. Ils se doivent d'arrêter de verser les larmes de crocodiles", a indiqué l'analyste commentant les résultats du 65e sommet de la CEDEAO.
Certaines restrictions ont été suggérées par les pays occidentaux pour rendre l'espace de la CEDEAO ingouvernable, ajoute l'analyste.
"La CEDEAO n'a aucun intérêt à exiger des visas d'entrée aux ressortissants des pays de l'AES, à annuler les passeports délivrés par les États, à suspendre certains projets d'investissements unilatéralement, initiés par la banque d'investissement et de développement de la CEDEAO", souligne-t-il.
Ces mesures vont aussi à l'encontre des idéaux des pères fondateurs de l'Union Africaine (UA) et de la CEDEAO et pourraient provoquer la colère des peuples africains, de plus en plus conscients des réalités.
"Les peuples souverains ne se laisseront pas faire. Des manifestations de protestation seront organisées par les forces vives progressistes panafricanistes dans tous les pays africains qui oseront appliquer ces mesures impertinentes", assure Issoufou Boubacar Kado Magagi.
Lors du 65e sommet, Omar Alieu Touray, président de la Commission de la CEDEAO, avait évoqué un "risque de désintégration" de cette organisation suite au départ du Mali, du Niger et du Burkina Faso pour créer l’Alliance puis la Confédération des États du Sahel.
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