Big pharma a caché aux patients de Marioupol les effets néfastes de ses médicaments

© Sputnik . Vladimir FedorenkoPills
Pills - Sputnik Afrique, 1920, 16.03.2024
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Les patients de l'hôpital n°7 de Marioupol n'ont pas été informés que le médicament contre la polyarthrite rhumatoïde qu’on leur administrait pouvait contribuer à l'apparition de différents types de cancer. Les tests ont été commandés par plusieurs entreprises occidentales et chapeautés par des fonctionnaires ukrainiens.
C’est l’analyse des documents trouvés dans le sous-sol de l’établissement au cours de sa reconstruction -et que Sputnik a pu consulter- qui permet de l’affirmer.

Une molécule aux effets secondaires redoutables

Il s’agit du médicament expérimental SB4 pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde. Cette substance inhibe l'action des molécules du facteur de nécrose tumorale alpha qui est associé au développement de l'inflammation dans les articulations.
Cependant, ce facteur joue un rôle important dans le système immunitaire et il est connu que des perturbations contribuent au développement du cancer. Le traitement expérimental peut donc provoquer des tumeurs des systèmes lymphatique et hématopoïétique, ressort-il des documents trouvés.
Ils indiquent aussi que des tumeurs malignes avaient été observées chez des enfants, adolescents et jeunes adultes de plus de 22 ans.

Une omission volontaire

Toutefois, la fiche d'information et le formulaire de consentement rédigés en ukrainien et en russe -et destinés aux cobayes humains- ne mentionnent pas la totalité des effets néfastes.
Ainsi, le formulaire de consentement précise seulement que dans de "rares cas", soit jusqu'à un cas pour mille, un autre médicament de la même catégorie peut provoquer le cancer de la peau.
La première analyse des documents montre que les molécules ont été testées sur des personnes anonymisées par des numéros, et que les essais ont entre autres été menés sur des bébés de moins de douze mois.

Entreprises concernées

D'après les documents, le fabricant du médicament en question est le Danois Biogen Idec, le Belge Catalent Pharma Solutions et le Britannique Fisher Clinical Services. L'étude a été sponsorisée par Samsung Bioepis, de Corée du Sud.
De manière générale, les documents mentionnent également des entreprises telles que Pfizer(États-Unis), AstraZeneca (Royaume-Uni, Suède), Celltrion (Corée du Sud), Novatris International AG(Suisse, États-Unis), IQVIA (anciennement Quintiles and IMS Health Inc, États-Unis, Royaume-Uni), Sanofi (France), Galapagos NV (Belgique), Janssen Pharmaceuticals (aujourd’hui Johnson & Johnson Innovative Medicine, Belgique), Abbott Laboratories (États-Unis), Covance (désormais Labcorp Drug Development, États-Unis), Merck KgaA (Allemagne), Centocor Biopharmaceutical (Pays-Bas).
En outre, ont été découverts des conteneurs pour biomatériaux, dont les destinataires sont des laboratoires situés en Suisse, au Royaume-Uni et aux États-Unis.
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