"Une désinformation chasse l'autre": le New Times aurait menti sur le Maïdan et la CIA
© AP Photo / Carolyn Kaster
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Le New York Times, qui a récemment révélé l’existence depuis huit ans de bases d’espionnage américaines en Ukraine, ment sciemment en prétendant que les services secrets US n'ont rien à voir dans les événements du Maïdan et la déstabilisation de l'Ukraine, a déclaré à Sputnik l'ancien officier de la CIA Larry Johnson.
Contrairement à ce que prétend le New York Times, les services de renseignements de l'Otan étaient déjà à l'œuvre en Ukraine avant le coup d’État de 2014. Le renseignement occidental a instrumentalisé en particulier les Bandéristes et s’est impliqué dans l’organisation des actions de protestation de l’Euromaïdan en 2013-2014 et du coup d’État à Kiev, a expliqué à Sputnik l'ancien officier de la CIA Larry Johnson.
"Ils mentent sur le rôle des États-Unis et du Royaume-Uni dans le coup d’État et ce qui s’est passé à Maïdan. Ils disent 'oh, vous savez, le Maïdan a eu lieu et ce n’est qu’après que la CIA a été contactée. Ce n'est pas vrai", indique-t-il commentant un récent article du New York Times sur les activités de la CIA en Ukraine .
La CIA aurait opéré en Ukraine depuis les années 1950
Le journal américain affirme que ce sont les États-Unis qui essayaient d’empêcher l’Ukraine de commettre des attaques terroristes contre la Russie. C’est comme si Washington essayait d’envoyer le message que "des Ukrainiens agissant de leur propre chef", ce qui est un autre mensonge flagrant, affirme M.Johnson.
"Nous avions des liens [avec des éléments ukrainiens anti-soviétiques et anti-russes-ndlr] qui remontent à 1955. Je veux dire que la CIA a des contacts avec les Bandéristes depuis la fin des années 1940 […]. Ils essaient de montrer qu’il s’agit d’une nouvelle relation ou d’une relation datant simplement des 10 à 15 dernières années. C’est absurde", a souligné l’ancien analyste de la CIA.
Toutefois le fait même qu’un quotidien américain fait des révélation sur la présence de 12 bases d’écoute américaines en Ukraine, le long de la frontière russe, prouve que "les rats commencent à quitter le navire", selon l’ex-analyste de la CIA.
"C'est le signe que la fin est proche pour l’Ukraine […]. C’est leur façon de dire que ce n’est pas la faute des États-Unis. Vous savez, 'nous avons fait tout ce que nous pouvions, ce sont ces Ukrainiens qui sont fous'. Cela fait partie d’un récit pour blâmer l’Ukraine", a expliqué Larry Johnson.
Quant aux 12 bases d’écoute implantées par la CIA en Ukraine, M.Johnson s’est dit persuadé que Moscou était au courant de cette situation, ajoutant que la Russie avait peut-être déjà pris ou prendrait sans doute des mesures pour détruire ces installations.
