"L'Occident détruit la sécurité alimentaire mondiale de toutes les manières possibles"
© Sputnik . Konstantin Mikhaltchevskï / Accéder à la base multimédiaDu blé dans un port, image d'illustration
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En Pologne, la colère des agriculteurs débouche sur des gaspillages de céréales ukrainiennes. Cette situation dans un pays membre de l’Otan met l'Occident en position délicate et lui interdit de faire la leçon sur les questions de sécurité alimentaire, a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova.
L'Occident est très mal placé pour parler de sécurité alimentaire, alors que 160 tonnes de céréales ukrainiennes viennent encore d'être déversées par des agriculteurs polonais sur une voie ferrée, a déclaré ce dimanche 25 février Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
"L’Occident détruit la sécurité alimentaire mondiale de toutes les manières possibles: de la spéculation boursière à la contamination des terres [ukrainiennes-ndlr] par des obus britanniques à l’uranium appauvri, de l’utilisation généralisée d’OGM sur le sol ukrainien à la destruction des cargaisons de céréales", a souligné Mme Zakharova sur Telegram.
Washington et ses alliés devraient balayer devant leur porte avant de pointer la "responsabilité imaginaire de la Russie", a-t-elle conclu.
Ce 25 février, 160 tonnes de maïs ukrainien avaient été déversées sur les rails en Pologne, selon le ministre ukrainien du Développement communautaire des territoires et des infrastructures, Oleksandr Kubrakov.
"Les céréales étaient en transit vers le port de Gdansk, puis vers d'autres pays. C'est le quatrième cas de vandalisme dans les gares polonaises […]. Combien de temps le gouvernement et la police polonaise permettront-ils que ce vandalisme se poursuive?", avait-il écrit sur X (anciennement Twitter).
Des scènes similaires s’étaient déjà produites à plusieurs reprises. Début février, des agriculteurs avaient même commencé à bloquer différents points de passage de la frontière entre l’Ukraine et la Pologne.
Les paysans polonais, mais aussi hongrois ou slovaques, sont descendus dans la rue pour demander l'arrêt des importations ukrainiennes, exemptes de droits de douanes et de contrôles européens, qui font chuter les prix.