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"Ces pays se sont sentis abandonnés": ce qu’implique la sortie des États de l’AES de la CEDEAO

«Ces pays se sont sentis abandonnés»: ce qu’implique la sortie des États de l’AES de la CEDEAO
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Fin janvier, les trois pays de l’Alliance des États du Sahel ont décidé de quitter simultanément et "sans délai" la CEDEAO après avoir été suspendus de l’organisation. L’économiste et gestionnaire financier malien Modibo Mao Makalou répond aux interrogations pesant ce basculement politique, économique et social.
Sur les ondes de Sputnik Afrique, Modibo Mao Makalou, économiste et gestionnaire financier malien commente la sortie du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO, les difficultés et les perspectives qui désormais se présentent à eux.
La Cédéao "n'a pas fait grand chose pour aider le Mali au début de la crise en 2012. Et c'est à partir de là que les groupes terroristes se sont métastasés dans tout le Sahel. […] Donc ces pays se sont sentis abandonnés. Je comprends ce sentiment de frustration: la CEDEAO a failli sur le plan sécuritaire pour aider ces trois pays à surmonter les difficultés auxquelles ils faisaient face", constate-t-il.
"Ces trois États ont plus de points communs que de différences parce que les économies sont similaires. Les défis sociaux et sécuritaires sont les mêmes aussi", indique M.Makalou évoquant la création de l’Alliance des États du Sahel.

"Cela a été une belle réussite et une belle initiative qu'il faut renforcer maintenant aussi sur le plan économique, parce que les défis de ces trois États sont différents des défis des États côtiers", rappelle l’économiste malien.

"Les opérateurs économiques maliens sont les principaux clients du port de Dakar. Donc, il y aura des impacts de part et d'autre parce que cela peut engendrer des coûts, parce que si on ne doit pas passer par les ports habituels, il faut des alternatives, il faut d’autres scenarii", précise-t-il.
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