La situation en mer Rouge s’empirera après les frappes américaines, selon un expert chinois
© AFP 2024 MOHAMMED HUWAIS
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L’opération lancée contre le Yémen par Washington et Londres va détériorer la situation en mer Rouge et augmentera le risque d’une guerre généralisée au Proche-Orient, a déclaré à Sputnik Li Xinggang, directeur adjoint de l'Institut d'études sur la Méditerranée au sein de l'Institut des langues étrangères du Zhejiang.
"D’abord, les frappes aériennes américaines et britanniques sur le territoire des Houthis du Yémen vont empirer la situation en mer Rouge. D'une certaine manière, la résolution adoptée précédemment par le Conseil de sécurité des Nations unies concernant la situation en mer Rouge a définitivement perdu son sens. La possibilité de réduire les tensions en mer Rouge et de résoudre la situation pacifiquement a été ruinée en peu de temps", a-t-il dit.
Ensuite, la détérioration de la situation régionale provoquera encore plus de fluctuations sur le marché mondial des hydrocarbures, a soutenu l’expert.
Enfin, la situation déjà complexe au Moyen-Orient risque d’entraîner toute la région vers une guerre généralisée.
"Le conflit israélo-palestinien et la catastrophe humanitaire causée par l'armée israélienne se poursuivent. Les conséquences des attaques terroristes contre l'Iran se font encore sentir. Dans cette situation, au lieu de prendre des mesures visant à instaurer la paix, les États-Unis et le Royaume-Uni ont au contraire lancé des frappes aériennes contre les Houthis, ce qui peut sans aucun doute exacerber et aggraver la situation régionale et augmenter la probabilité que toute la région du Moyen-Orient soit entraînée dans la guerre", a poursuivi l’expert.
Frappes aériennes
Dans la nuit du 11 au 12 janvier, le Yémen a fait l’objet de frappes menées par les États-Unis et leur allié britannique. Selon les forces aériennes US, au moins 60 frappes contre 16 cibles houthies ont été réalisées, utilisant plus de 100 munitions de haute précision.
Le Président Joe Biden a qualifié ces frappes de réponse aux "attaques sans précédent des Houthis" en mer Rouge. Il a fait savoir qu'elles avaient été menées avec le soutien de l'Australie, du Bahreïn, du Canada et des Pays-Bas.
Par ailleurs, un représentant des Houthis a parlé de 73 frappes et a indiqué que seuls Washington et Londres y avaient participé.
La Russie a condamné les frappes en question et a demandé une réunion d’urgence au Conseil de sécurité de l’Onu, qui doit se tenir aujourd’hui.
