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Netanyahou a joué un jeu trouble avec le Hamas pendant quinze ans, selon le Washington Post
Netanyahou a joué un jeu trouble avec le Hamas pendant quinze ans, selon le Washington Post
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S’il se dit aujourd’hui décidé à abattre le Hamas, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a longtemps cohabité avec le mouvement palestinien pour... 26.11.2023, Sputnik Afrique
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Les eaux glacées du calcul politique. Alors que les autorités israéliennes clament aujourd’hui leur désir d’en finir avec le Hamas, il n’en a pas toujours été ainsi, rappelle le Washington Post. Pendant des années, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a en effet toléré la présence du mouvement, qui lui permettait de créer la dissension dans le camp palestinien.Netanyahou a ainsi profité du statu quo entre les rivaux du Hamas et du Fatah, laissant les premiers gouverner Gaza et les seconds administrer la Cisjordanie. Cette division a permis au Premier ministre israélien de déclarer qu’il n’avait pas d’interlocuteur clair pour mener des négociations de paix, selon le Washington Post.Agenda extérieur et intérieurCette rivalité entre le Hamas et le Fatah a aussi permis à Benyamin Netanyahou de mettre sous le tapis la question palestinienne, contrairement à ses prédécesseurs, pour se concentrer sur un autre agenda politique. À l’étranger, il a ainsi pu se focaliser sur la question iranienne. Alors qu’à l’intérieur, il a mis l’accent sur le développement économique d’Israël, souligne le quotidien américain.Année après année, les gouvernements successifs de Netanyahou ont approuvé des mesures pour atténuer la pression sur le Hamas. Tel Aviv a notamment accepté des libérations de prisonniers, mais également des transferts d’argent venu du Qatar pour payer les fonctionnaires de Gaza et financer les opérations militaires du Hamas, selon le Washington Post.Cette cohabitation a aussi permis une forme de détente, le Hamas tirant moins de roquettes vers l’État hébreu ces dernières années. Certains modérés israéliens ont pu croire à une véritable stabilisation de la bande de Gaza, dotée d’un meilleur niveau de vie. Les exportations gazaouies avaient d’ailleurs augmenté ces dernières années et un nombre croissant de permis de travail étaient attribués aux habitants pour travailler en Israël. Leur nombre dépassait les 18.000 au 7 octobre, souligne le Washington Post.Mais ces espérances se sont fracassées contre l’opération Déluge d’Al-Aqsa lancée par le Hamas début octobre et contre la flambée des hostilités qui s’en sont ensuivies.
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Netanyahou a joué un jeu trouble avec le Hamas pendant quinze ans, selon le Washington Post
S’il se dit aujourd’hui décidé à abattre le Hamas, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a longtemps cohabité avec le mouvement palestinien pour imposer son propre agenda politique, affirme le Washington Post.
Les eaux glacées du calcul politique. Alors que les autorités israéliennes clament aujourd’hui leur désir d’en finir avec le Hamas, il n’en a pas toujours été ainsi, rappelle le Washington Post. Pendant des années, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a en effet toléré la présence du mouvement, qui lui permettait de créer la dissension dans le camp palestinien.
"Il y a eu une décennie et demie de coexistence difficile, au cours de laquelle les gouvernements en série de Netanyahou et les dirigeants du Hamas se sont trouvés mutuellement utiles pour leurs propres objectifs", écrit ainsi le quotidien américain.
Netanyahou a ainsi profité du statu quo entre les
rivaux du Hamas et du Fatah, laissant les premiers gouverner Gaza et les seconds administrer la Cisjordanie. Cette division a permis au Premier ministre israélien de déclarer qu’il n’avait pas d’interlocuteur clair pour mener des négociations de paix, selon le Washington Post.
Agenda extérieur et intérieur
Cette rivalité entre le Hamas et le Fatah a aussi permis à Benyamin Netanyahou de mettre sous le tapis
la question palestinienne, contrairement à ses prédécesseurs, pour se concentrer sur un autre agenda politique. À l’étranger, il a ainsi pu se focaliser sur la question iranienne. Alors qu’à l’intérieur, il a mis l’accent sur le développement économique d’Israël, souligne le quotidien américain.
Année après année, les gouvernements successifs de Netanyahou ont approuvé des mesures pour atténuer la pression sur le Hamas. Tel Aviv a notamment accepté des libérations de prisonniers, mais également des transferts d’argent venu du Qatar pour payer les fonctionnaires de Gaza et financer les opérations militaires du Hamas, selon le Washington Post.
"Au cours des dix dernières années, Netanyahou a travaillé pour bloquer toute tentative de démolition du Hamas à Gaza […] C’est une étrange alliance qui a fait son temps", explique au quotidien l'historien israélien Adam Raz.
Cette cohabitation a aussi permis une forme de détente, le Hamas tirant moins de roquettes vers l’État hébreu ces dernières années. Certains modérés israéliens ont pu croire à une véritable stabilisation de la bande de Gaza, dotée d’un meilleur niveau de vie.
Les exportations gazaouies avaient d’ailleurs augmenté ces dernières années et un nombre croissant de permis de travail étaient attribués aux habitants pour travailler en Israël. Leur nombre dépassait les 18.000 au 7 octobre, souligne le Washington Post.
Mais ces espérances se sont fracassées contre
l’opération Déluge d’Al-Aqsa lancée par le Hamas début octobre et contre la flambée des hostilités qui s’en sont ensuivies.