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Et si l'Afrique prenait son envol dans le contexte du monde multipolaire naissant? C’est à ce débat que L’Afrique en marche aimerait prendre part.

Commandement français en Europe ou "la Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf"

Commandement français en Europe ou «la Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf»
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Le général Dominique Delawarde, retraité de l’armée française, analyse pour L’Afrique en marche les enjeux militaires et géopolitiques de la création d’un nouveau commandement Europe des opérations aéroterrestres au sein de l’armée française. Pour lui, cette "réorientation des opérations contre la Russie n’est qu’une gesticulation".
"Le nouveau Commandement européen des Forces terrestres françaises [...] relève beaucoup plus de la gesticulation diplomatique de la part d’un Président français en peine de légitimité nationale et internationale", affirme le général Dominique Delawarde, ancien chef Situation-Renseignement-Guerre électronique à l'état-major interarmées de planification opérationnelle de l'armée française. Il estime que "le même topo est également valable même pour l’Otan d’analyser les capacités de l’armée française".
Et d’ajouter que "c’est bien beau d’avoir un commandement et d’annoncer sa création avec tambours et trompettes, mais il faut aussi qu’il ait les moyens humains et matériels de tous genres pour pouvoir accomplir sa mission. Or, quand on regarde cet aspect de près, ni l’Otan ni encore moins l’armée française n’ont les moyens et le courage d’affronter l’armée russe, puisque vraisemblablement c’est de ça qu’il s’agit".
Dans le même sens, il précise que "les capacités dont dispose l’Otan se comptent en régiments et rien de plus. La France, quant à elle, le maximum qu’elle a pu aligner en Europe de l’Est c’est 1.500 hommes. En termes de matériel, il faut savoir que la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ne peuvent à tout casser aligner que 600 chars face à la puissance de feu russe. Aussi, qui oserait s’attaquer à l’armée russe dans ces conditions? Et d’ailleurs, si l’Otan avait les moyens de faire la guerre à la Russie, elle l'aurait fait depuis longtemps, étant donné que l’Ukraine est en réalité juste un terrain de confrontation globale entre l’Occident otanisé, globaliste et unipolaire, et le monde multipolaire dont la Russie et la Chine sont les têtes de pont".

Pour le général Dominique Delawarde, la Russie a également remporté "le bras de fer qui l’oppose à l’Occident global. En effet, le fait que l’Opération spéciale militaire russe en Ukraine a définitivement fait évoluer les alliances mondiales vers un monde plus multilatéral, avec l’émergence des BRICS et l’Organisation de coopération de Shanghaï, et le nombre de pays du Sud qui souhaitent adhérer à ces organisations est en soit la preuve éclatante que le camp otanien a perdu sur tous les tableaux: politique, économique, géopolitique, stratégique et militaire".

• Dans cette émission, vous allez également écouter l’interview de François Asselineau, président du parti français Union populaire républicaine. Au micro de Sputnik Afrique, il expose comment la politique de Paris, notamment les sanctions anti-russes, appauvrit les Français.
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