Pretoria appelle l’Onu à créer une force de protection des civils palestiniens

© Sputnik . Alekseï Nikolski / Accéder à la base multimédiaPretoria, capitale sud-africaine
Pretoria, capitale sud-africaine - Sputnik Afrique, 1920, 30.10.2023
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Les bombardements lancés par Israël en réponse aux frappes du Hamas font des milliers de morts dans la bande de Gaza. Dénonçant le nombre d'enfants tués dans le conflit, l’Afrique du Sud veut la création d'une force de protection des civils palestiniens, ainsi que des poursuites pénales contre les responsables de crimes de guerre.
L'Afrique du Sud "appelle les Nations unies à déployer une force de protection rapide pour protéger la population civile de nouveaux bombardements", a annoncé ce 30 octobre le ministère sud-africain des Affaires étrangères.

Pretoria "fait écho à la résolution de l'Assemblée générale des Nations unies qui appelle à un cessez-le-feu immédiat et à l'ouverture immédiate d'un couloir humanitaire pour l'acheminement de nourriture, de médicaments et de carburant", indique le communiqué.

Près de la moitié des victimes sont des enfants

La diplomatie sud-africaine a cité l’ONG Save the Children qui a répertorié les morts d’enfants signalées dans le monde depuis 2019. D’après ces informations, à Gaza, ce nombre au cours des trois dernières semaines a dépassé le nombre annuel maximal d'enfants tués dans toutes les zones de conflit du monde.
Au moins 3.257 enfants ont été tués dans la région depuis le 7 octobre, dont 3.195 à Gaza, 33 en Cisjordanie et 29 en Israël. Les enfants représentent plus de 40% des 7.703 personnes tuées dans la bande de Gaza. Save the Children estime que ces chiffres peuvent augmenter étant donné que plus de 1.000 enfants sont portés disparus, dont beaucoup sont coincés sous les décombres à la suite des frappes aériennes d’Israël sur Gaza, précise le ministère.

Poursuites pour crime de guerre

Le communiqué souligne qu’aucun des enfants tués depuis le 7 octobre n’étaient des combattants. Les personnes coupables de leur mort doivent donc répondre de crime de guerre, de crime contre l'humanité et, compte tenu de l'ampleur des décès à Gaza et de plus en plus en Cisjordanie, de génocide, qui doit également faire l'objet d'une enquête.
"Ceux qui ont encouragé et soutenu matériellement l'usage illégal de la force par Israël dans la situation actuelle devraient donc faire l’objet d’une enquête pour avoir aidé et encouragé les violations du droit international. Le nombre de civils tués, en particulier le nombre d'enfants tués, exige de la communauté internationale qu'elle montre qu'elle prend au sérieux la responsabilité mondiale".

Violence au Moyen-Orient

Le 7 octobre, la situation au Moyen-Orient s'est subitement dégradée après le tir sur Israël d'au moins 4.000 roquettes par le mouvement palestinien Hamas.
En guise de réponse, Israël a mis en place un blocus total de la bande de Gaza, la privant d'électricité, d'eau, de nourriture et de carburant.
L’armée israélienne a effectué des frappes de représailles contre cette région et certaines parties du Liban et de la Syrie. Des affrontements ont également lieu en Cisjordanie.
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