L’Iran menace d’ouvrir de "nouveaux fronts" contre les États-Unis, vu leur soutien à Israël

© AP Photo / Vahid SalemiDrapeau iranien, Téhéran
Drapeau iranien, Téhéran - Sputnik Afrique, 1920, 28.10.2023
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De "nouveaux fronts" seront créés contre les États-Unis s’ils continuent à soutenir Israël, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian auprès de Bloomberg TV. Une opération terrestre israélienne dans la bande de Gaza aura de "terribles conséquences".
Comme Washington accorde un soutien inconditionnel à Israël, le conflit au Proche-Orient risque de "déraper" à tout moment, au point de cibler les États-Unis, a estimé le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir Abdollahian.
"Les États-Unis conseillent aux autres pays de faire preuve de retenue, mais ils ont pleinement soutenu Israël. Si les États-Unis continuent ce qu'ils ont fait jusqu'à présent, alors de nouveaux fronts s'ouvriront contre eux", a-t-il déclaré dans une interview à Bloomberg TV.
"La partie américaine doit décider si elle veut vraiment une escalade, si elle veut intensifier la guerre", a-t-il poursuivi.
Selon le diplomate, l’opération terrestre qu’envisage de réaliser Israël, aura de "terribles conséquences" pour l’État hébreu.
"L’ouverture de nouveaux fronts sera inévitable, cela placera Israël dans une nouvelle posture, ce qui lui fera regretter ses actions", a-t-il ajouté.
Auparavant, l’Iran a déclaré qu’il devrait répondre si l’armée israélienne lançait une opération terrestre dans la bande de Gaza, a fait savoir Hossein Amir Abdollahian le 14 octobre lors d’une rencontre avec le coordinateur spécial de l'Onu pour le Moyen-Orient, Tor Wennesland, selon le média américain Axios.

Appel à une trêve humanitaire

Alors que les hostilités s’intensifient, l’Assemblée générale de l’Onu a réclamé le 27 octobre, à une large majorité, une "trêve humanitaire immédiate". La résolution non contraignante, proposée par la Jordanie, a recueilli 120 votes pour, dont celui de la Russie, 14 contre, dont ceux d’Israël et des États-Unis, et 45 abstentions, sur un total de 193 pays membres de l’Onu.
"Désormais, les deux parties sont obligées de l'écouter", a réagi Vassili Nebenzia, représentant permanent de la Russie au Conseil de sécurité des Nations unies.
Il a qualifié cette résolution de "victoire du bon sens, de la justice, des considérations d'humanisme". "C’est l’incarnation matérielle de l’énorme préoccupation concernant le sort des civils à Gaza et en Israël qui nous unit tous", a-t-il soutenu.

Intensification des frappes

Dans la nuit du 27 au 28 octobre, l’armée israélienne a frappé 150 cibles souterraines dans le nord de la bande de Gaza par voie aérienne, selon le communiqué de forces armées israéliennes. De plus, le 27 octobre dans la soirée, Tsahal a annoncé que ses forces terrestres allaient "étendre" leurs opérations dans l’enclave.
Israël mène une offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, quand des membres d’une branche militaire du mouvement islamiste avaient attaqué le sud de l’État hébreu.L’attaque meurtrière a fait plus de 1.400 victimes en Israël, en majorité des civils. Plus de 5.000 ont été blessés.
À Gaza, depuis les représailles israéliennes, plus de 7.300 personnes sont mortes et plus de 18.000 blessées, selon le ministère palestinien de la Santé.
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