L’Occident est la cause des mutineries en Afrique, estime un ministre sud-soudanais

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Continent africain - Sputnik Afrique, 1920, 29.09.2023
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Ces dernières années, les coups d’État sont monnaie courante en Afrique de l’Ouest. Le ministre sud-soudanais des Affaires présidentielles a confié à Sputnik que ces changements de pouvoir brusques sont dus à la politique d’exploitation de l’Afrique par l’Occident. Pour lui, il ne s’agit pas que de prendre le pouvoir.
Les coups d'État en Afrique sont en partie liés à la politique des pays occidentaux, notamment de la France, en Afrique, a déclaré ce 29 septembre à Sputnik Benjamin Marial Barnaba, ministre sud-soudanais des Affaires présidentielles.
"La plupart des pays d'Afrique de l'Ouest, surtout les anciens territoires francophones, sont devenus ceux qui se rebellent aujourd'hui parce que la plupart de leurs ressources très sensibles, telles que l'uranium et autres et leurs économies liées à la France, sont contrôlées par des sociétés françaises et les citoyens de ces pays n'en tirent pas profit", a-t-il indiqué.
Pour lui, c’est ce qui a provoqué la colère dans ces pays, mais aussi parmi leurs militaires qui pensent que les politiciens encouragent la France à poursuivre cette politique.
Selon le ministre, les pays africains se sont tournés vers la Russie pour obtenir un soutien car ils ressentent le besoin de se défendre contre les pays occidentaux et tentent de jouer sur la confrontation pour l'influence sur le continent entre l'Est et l'Ouest.

Opposition aux coups d’État

M.Barnaba a assuré que le Sud-Soudan, en tant que membre de l'Union africaine, ne soutient pas le changement de pouvoir dans un certain nombre de pays africains par le biais de coups d'État, mais reconnaît les problèmes de ces pays.
"Nous devons reconnaître qu'il existe de réels problèmes dans ces pays où des coups d'État ont eu lieu. Mais la solution ne consiste pas simplement à prendre le pouvoir. Ils doivent disposer des systèmes démocratiques parlementaires nécessaires pour résoudre ces problèmes", a-t-il souligné.
Il a précisé que le Sud-Soudan était membre de l'Union africaine (UA), qui n'encourage et ne reconnaît pas les coups d'État militaires dans aucun de ses États membres.
"Notre position est similaire, car nous sommes membres de cette organisation et nous avons signé un accord pour adopter les politiques de l'UA", a-t-il conclu.
Les années 2021-2022 ont été marquées par les coups d'État au Mali et au Burkina Faso.
D’autres coups de force ont eu lieu depuis fin juillet au Niger et au Gabon. Il y a également eu des tentatives en Gambie et en Guinée-Bissau ces dernières années.
Le Président du Sud-Soudan, Salva Kiir, est en visite officielle en Russie depuis le 28 septembre.
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