Maladie virale: l’Algérie suspend ses importations bovines françaises

© Photo Pixabay / Ulrike Leone Une vache
Une vache - Sputnik Afrique, 1920, 24.09.2023
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Les importations bovines françaises ne sont plus les bienvenues en Algérie, à cause d’une maladie virale qui s’est répandue dans les élevages de l’Hexagone.
Mieux vaut prévenir que guérir. L’Algérie a suspendu l’achat de bovins français, alors qu’une épidémie a atteint certains troupeaux, rapporte un communiqué du ministère de l’Agriculture. Des cas de maladie hémorragique épizootique (MHE) ont en effet été détectés en Europe. D’abord dans la péninsule ibérique et désormais en France.
Pour éviter la contagion, l’achat de veaux et de vaches vivants venus de France est donc désormais prohibé. Une mesure "préventive" et "urgente", prise après avis de l’autorité vétérinaire nationale, a précisé le ministère de l’Agriculture.
La France a elle-même pris des mesures similaires, interdisant l’exportation de bovins vivants pour plusieurs élevages du sud-ouest.

Piqûres de moucheron

La MHE a été découverte en 1995 aux États-Unis. La maladie est transmise par un moucheron qui pique les ruminants mais aussi les cervidés. Le virus circule par voie sanguine et provoque fièvres, amaigrissements, lésions buccales et difficultés à respirer. Les effets sur les bêtes d’élevage peuvent néanmoins varier.
"Certains ne réagissent pas ou ont des formes légères, comme les moutons, d’autres ont des formes plus graves pouvant aller jusqu’à la mort", explique ainsi à L'Express Christophe Brard, président de la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV).
Aucun vaccin n’existe pour l’heure contre le MHE. Les spécimens touchés doivent être éloignés du troupeau et traités avec des antalgiques, des anti-inflammatoires ou des antibiotiques. La maladie n’est cependant pas transmissible à l’homme.
L’Algérie doit faire face à une diminution de ses cheptels bovins et ovins depuis plusieurs mois. Les maladies infectieuses et la sécheresse qui réduitsent l’étendue des pâturages en sont les principales causes. En mai, le gouvernement avait même planché sur un projet de loi criminalisant l’égorgement de certaines femelles.
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