Une entreprise canadienne accusée de violations des droits de l’Homme en RDC

CC BY-SA 2.0 / Clément Piment / RDC 300République démocratique du Congo (archive photo)
République démocratique du Congo (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 18.09.2023
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Des centaines de Congolais ont subi une expulsion forcée par l’entreprise canadienne Ivanhoe Mines, impliquée dans l’exploration de la mine de cuivre Kakula, indique Amnesty International. Selon l’ONG, les habitants ont été ensuite relogés dans des demeures sans eau, ni électricité, ce qui représente une violation des droits de l’Homme.
Amnesty International a fait part de cas de violations des droits de l’Homme par une entreprise canadienne qui développe une mine de cuivre en RDC.
C’est notamment Ivanhoe Mines, société basée à Vancouver, qui a relogé des centaines de résidents du sud du pays en raison de son projet d’exploration du site minier Kakula.
Ainsi, des dizaines de familles ont expulsées en 2017, selon la publication de l’ONG. La société minière Kamoa Copper – dans laquelle Ivanhoe détient une participation de 39,6% – a identifié 45 ménages à relocaliser et a promis de construire à ses propres frais 45 maisons de réinstallation dans la ville de Muvunda.

Conditions déplorables

"Les chercheurs ont constaté que les maisons de substitution construites par Kamoa à Muvunda ne sont ni équipées d’eau courante, ni d’électricité, ni reliées à un système d’égouts. Beaucoup ont signalé qu’au moment de l’expulsion, les maisons de réinstallation étaient trop petites pour la taille de leur famille", selon le rapport.
Ivanhoe Mines "a compromis les droits humains de centaines de personnes" en RDC, indique le rapport.

"La justice climatique exige une transition juste"

Les expulsions forcées "détruisent des vies et doivent cesser maintenant", a résumé Agnès Callamard, secrétaire générale mondiale d'Amnesty International.
"Amnesty International reconnaît le rôle vital des piles rechargeables dans le monde dans la transition énergétique des combustibles fossiles. Mais la justice climatique exige une transition juste. La décarbonisation de l’économie mondiale ne doit pas conduire à de nouvelles violations des droits humains", a-t-elle avancé.
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