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Envoi d’obus à uranium appauvri à Kiev? La Maison-Blanche se retranche dans le silence
Envoi d’obus à uranium appauvri à Kiev? La Maison-Blanche se retranche dans le silence
Sputnik Afrique
Alors qu’un lot de chars américains Abrams est attendu sur le sol ukrainien en septembre, Washington a finalement décidé de les équiper avec des obus à uranium... 04.09.2023, Sputnik Afrique
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Les projets américains d’envoi de munitions à uranium appauvri à l’Ukraine n’ont pas été pour l’heure confirmés par un représentant du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, interrogé par Sputnik.Ce suspense plane depuis la publication d’un article de Reuters qui porte sur la décision prise par l’administration Biden de fournir pour la première fois à Kiev ces armes controversées qui soulèvent des inquiétudes quant aux effets sur la santé et l’environnement. L’agence d’information se réfère à un document officiel, d’ailleurs confirmé séparément par deux responsables américains.La possibilité d’une telle livraison avait été suggérée en juin dernier par les médias américains.Les munitions peuvent être tirées depuis des chars Abrams qui, selon une source proche du dossier, devraient être livrés à l'Ukraine dans les semaines à venir. La prochaine livraison de 10 véhicules sur les 31 promis a également été évoquée par un représentant anonyme du Pentagone, cité par Politico.Usage d’obus à uranium appauvri en UkrainePrécédemment, le Royaume-Uni a fourni à Kiev un lot de chars britanniques Challenger 2 qui utilisent ce type d’obus.Suite aux tirs, certaines terres ukrainiennes ont déjà été contaminées, indiquait la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères auprès du quotidien Komsomolskaïa Pravda.La porte-parole a rappelé qu'en mai de cette année, une augmentation significative du rayonnement de fond avait été enregistrée dans la région de Khmelnitski en Ukraine. De 80 nanosieverts, il est ensuite passé à 140-160. La raison, selon elle, tient à l'explosion de munitions à uranium appauvri, situées dans un entrepôt à Khmelnitsky. Dans le même temps, les autorités locales ont averti la population de la marche à suivre en cas d'augmentation du bruit de fond radio.Cette situation a été provoquée par la destruction de l’entrepôt qui contenait ces armes, ayant entraîné la formation d’un nuage radioactif. Celui-ci s’est dirigé vers l’Europe et une hausse de la radioactivité a été enregistrée en Pologne.En réaction à l’envoi de ces munitions occidentales, Moscou avait en outre considéré que l’utilisation d’obus de ce type pourrait ressembler à une Yougoslavie bis, conduisant à un risque de contamination radioactive et à une épidémie de cancers.Pollution nucléaireSous-produit de l’enrichissement de l’uranium, сette substance est utilisée pour les munitions car son extrême densité donne aux cartouches la capacité de pénétrer facilement dans le blindage et de s’auto-enflammer dans un nuage brûlant de poussière et de métal.Cette poussière fine est susceptible de pénétrer dans les voies respiratoires et de provoquer la contamination du sol.L'utilisation de ces armes a été âprement débattue au niveau international. Les opposants comme la Coalition internationale pour interdire les armes à l'uranium estiment que l'ingestion ou l'inhalation de poussières d'uranium appauvri comporte des risques pour la santé, notamment des cancers et des malformations congénitales.Les États-Unis ont utilisé des munitions à l’uranium appauvri en quantités massives lors des guerres du Golfe de 1990 et 2003 et lors des bombardements de l’Otan sur l’ex-Yougoslavie en 1999. De nombreux témoignages de leucémies, de cancers et de mutations ont été diagnostiqués auprès des soldats ayant fait leur service militaire dans ces zones, ainsi que chez la population locale.De son côté, l'Agence internationale de l'énergie atomique, organisme de surveillance nucléaire de l'Onu, affirme que les études réalisées en ex-Yougoslavie, au Koweït, en Irak et au Liban, ne soulignent pas le risque radiologique pour la population. L’Occident affirme également ne pas avoir établi le lien entre l’utilisation de ces obus et les cas de maladies citées.
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Envoi d’obus à uranium appauvri à Kiev? La Maison-Blanche se retranche dans le silence
Alors qu’un lot de chars américains Abrams est attendu sur le sol ukrainien en septembre, Washington a finalement décidé de les équiper avec des obus à uranium appauvri, selon Reuters. Contactée par Sputnik, la Maison-Blanche a refusé de s’exprimer.
Les projets américains d’envoi de
munitions à uranium appauvri à l’Ukraine n’ont pas été pour l’heure confirmés par un représentant du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, interrogé par Sputnik.
Ce suspense plane depuis la publication d’un article de Reuters qui porte sur la décision prise par l’administration Biden de fournir pour la première fois à Kiev ces armes controversées qui soulèvent des inquiétudes quant aux effets sur la santé et l’environnement. L’agence d’information se réfère à un document officiel, d’ailleurs confirmé séparément par deux responsables américains.
La possibilité d’une telle livraison
avait été suggérée en juin dernier par les médias américains.
Les munitions peuvent être tirées depuis des chars Abrams qui, selon une source proche du dossier, devraient être livrés à l'Ukraine dans les semaines à venir. La prochaine livraison de 10 véhicules sur les 31 promis a également été évoquée par un représentant anonyme du Pentagone, cité par Politico.
Usage d’obus à uranium appauvri en Ukraine
Précédemment, le Royaume-Uni a fourni à Kiev un lot de
chars britanniques Challenger 2 qui utilisent ce type d’obus.
Suite aux tirs, certaines terres ukrainiennes ont déjà été contaminées, indiquait la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères auprès du quotidien Komsomolskaïa Pravda.
"L'Ukraine se transforme en une terre inhabitable. La contamination radioactive du sol est déjà un phénomène réel. C’est objectivement fixé", a lancé Maria Zakharova.
La porte-parole a rappelé qu'en mai de cette année, une augmentation significative du rayonnement de fond avait été enregistrée dans la région de Khmelnitski en Ukraine. De 80 nanosieverts, il est ensuite passé à 140-160. La raison, selon elle, tient à l'explosion de munitions à uranium appauvri, situées dans un entrepôt à Khmelnitsky. Dans le même temps, les autorités locales ont averti la population de la marche à suivre en cas d'augmentation du bruit de fond radio.
Cette situation a été provoquée par la destruction de l’entrepôt qui contenait ces armes, ayant entraîné la formation d’un nuage radioactif. Celui-ci s’est dirigé vers l’Europe et une hausse de la radioactivité a été
enregistrée en Pologne.
En réaction à l’envoi de ces munitions occidentales, Moscou avait en outre considéré que l’utilisation d’obus de ce type pourrait ressembler à une Yougoslavie bis, conduisant à un risque de contamination radioactive et à une épidémie de cancers.
Sous-produit de l’enrichissement de l’uranium, сette substance est utilisée pour les munitions car son extrême densité donne aux cartouches la capacité de pénétrer facilement dans le blindage et de s’auto-enflammer dans un nuage brûlant de poussière et de métal.
Cette poussière fine est susceptible de pénétrer dans les voies respiratoires et de provoquer la contamination du sol.
L'utilisation de ces armes a été âprement débattue au niveau international. Les opposants comme la Coalition internationale pour interdire les armes à l'uranium estiment que l'ingestion ou l'inhalation de poussières d'uranium appauvri comporte des risques pour la santé, notamment des cancers et des malformations congénitales.
Les États-Unis ont utilisé des munitions à l’uranium appauvri en quantités massives lors des guerres du Golfe de 1990 et 2003 et lors des bombardements de l’Otan sur l’ex-Yougoslavie en 1999. De nombreux témoignages de leucémies, de cancers et de mutations ont été diagnostiqués auprès des soldats ayant fait leur service militaire dans ces zones, ainsi que chez la population locale.
De son côté, l'Agence internationale de l'énergie atomique, organisme de surveillance nucléaire de l'Onu, affirme que les études réalisées en ex-Yougoslavie, au Koweït, en Irak et au Liban, ne soulignent pas le risque radiologique pour la population. L’Occident affirme également ne pas avoir établi le lien entre l’utilisation de ces obus et les cas de maladies citées.