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La France voulait accéder au club nucléaire "sur le dos des Algériens", souligne un expert

La France voulait accéder au club nucléaire "sur le dos des Algériens", souligne un expert
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Entre 1960 et 1966, Paris a effectué en Algérie près de 60 explosions, essais et expérimentations nucléaires et ne reconnaît pas sa responsabilité dans les décès et maladies dus aux radiations et dans les dommages causés à la nature. Il est grand temps pour Alger de défendre ses droits, assure Ammar Mansouri, chercheur dans le domaine nucléaire.
"Comme l’a dit Einstein, l’atome ne pardonne pas. La France a abusé du Sahara algérien. [...] La France dans le temps disait que cette région n’était pas habitée mais c’était un mensonge. Et ce mensonge a été dit même au niveau de l’Onu par Jules Moch, représentant de la France", rappelle à l’occasion de la Journée internationale d’interdiction des essais nucléaires (fêtée le 29 août), Ammar Mansouri, chercheur dans le domaine nucléaire, qui a travaillé sur le dossier du programme nucléaire militaire français en Algérie.
"Les Français avaient un objectif: c'était d'accéder au club nucléaire. Et peu importe si c'était l'Algérie qui payait. La France savait très bien que Paris est à 2.000 kilomètres, donc n'était pas concerné. [...] C’est un crime contre l'humanité, parce qu'on n'a pas demandé à la population son avis à cette époque-là", indique le scientifique.
"Les essais nucléaires sont un crime qui continue dans le temps. C'est ça, le malheur. Les gens qui sont contaminés ou irradiés meurent mais ils laissent derrière eux des générations de gens avec des malformations, des handicaps mentaux etc. […] La France voulait accéder au club nucléaire à tout prix sur le dos des Algériens, et elle n’a même pas reconnu jusqu’à présent cet acte criminel", souligne M.Mansouri.
"Il faut que les pays victimes s'unissent. Et j’ai dit à pas mal d’occasions qu’il faut organiser une conférence internationale sous l'égide de l’Onu et tous les pays victimes doivent défendre leurs droits", conclut-il.
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