- Sputnik Afrique, 1920
Sommet des BRICS 2023 en Afrique du Sud
L'Afrique du Sud a accueilli, du 22 au 24 août 2023, le XVe sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Il a été décidé qu'à partir de 2024, six nouveaux membres rejoindront l'organisation: l'Argentine, l'Egypte, les Emirats arabes unis, l'Ethiopie, l'Iran et l'Arabie saoudite.

La CEEAC révèle ce qui "va donner une vraie indépendance à l’Afrique"

© Sputnik . Grigory Sysoev / Accéder à la base multimédiaSommet des BRICS à Johannesburg, image d'illustration
Sommet des BRICS à Johannesburg, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 25.08.2023
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Les pays d’Afrique comptent sur les instruments financiers élaborés au sein des BRICS devant contribuer au développement de l’économie réelle et à l’émergence industrielle du continent, entravée depuis son indépendance, a assuré à Sputnik Afrique le président de la Commission de la Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale.
Les États africains exigent une économie autonome qui "va donner une vraie indépendance à l’Afrique", a affirmé à Sputnik Afrique Gilberto Da Piedade Verissimo, président de la Commission de la Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC) en marge du sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui s’est tenu du 22 au 24 août à Johannesburg.
Dans ce contexte, l‘élargissement des BRICS est un pas important face au besoin de "restructurer la facture des financements de développement". La présence au sommet des représentants de neuf États d’Afrique centrale en révèle davantage le sérieux de cet événement pour l’ensemble des pays africains, selon Gilberto Da Piedade Verissimo.
"Donc pour nous, ça montre vraiment l'importance de ce sommet pour l'Afrique centrale et en général pour l'Afrique. On a entendu aussi tous les chefs d'État parler par rapport à ça. Et l'effet de l'élargissement des BRICS, c'est aussi quelque chose d'important parce qu'il faut restructurer la facture des financements de développement", a affirmé le responsable.

Développement économique entravé

Selon M.Verissimo, les 60 ans de l’indépendance politique du continent n’ont pas permis à l’Afrique se développer économiquement. L’indépendance du continent en la matière était délibérément entravée par "l’architecture des financements" mondiale visant à garder l’Afrique "en tant que dépôt des matières premières".
"Particulièrement nous, les États africains, on a presque 60 ans d'indépendance, mais on n'a pas eu de développement […]. Toute l'architecture des financements a été faite dans ce sens. De garder l'Afrique particulièrement comme dépôt des matières premières et en tant que dépôt de matières premières qui ne devait pas se développer".
Le sommet des pays des BRICS a marqué un changement de cette tendance, selon l’interlocuteur de Sputnik Afrique.
"Et ça, ce sommet montre un changement dans ce sens. Donc j'ai l'habitude de dire aux gens qui parlent avec moi, qu'il semble que l'Afrique est revenue aux années 60 d’indépendance, mais cette fois-ci [il ne s’agit pas, ndlr] d'indépendance politique. Ce que les États réclament, c'est l'indépendance économique, c'est ce que va donner la vraie indépendance à l'Afrique", a appuyé le chef de la CEEAC.

Instruments financiers qu’espère l’Afrique

La Banque africaine de développement et aussi la nouvelle Banque de développement des BRICS sont les instruments financiers sur lesquels "l'Afrique compte beaucoup". Ces deux établissements sont attendus pour contribuer à la mise en place des industries et notamment des infrastructures énergétiques incontournables dans l’émergence économique, indique le responsable.
"L'Afrique compte beaucoup sur сes banques […]. On n'a pas d’infrastructures et particulièrement énergétiques. Et comment est-ce qu'on va développer nos États sans une industrie? Et comment est-ce qu'on peut développer l'industrie sans l’énergie? C'est pas possible", a conclu Gilberto Da Piedade Verissimo.
Pour l’homme politique africain, ce sommet des BRICS ainsi que le sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg montrent une "tendance pour la multipolarité où chacun peut présenter sa vision sur le monde, sur le développement, pas la vision imposée, les règles imposées par quelqu'un", et cela dans la règle de droit international. "C'est ça que doit nous guider, et c'est ça qu'on a entendu aussi", a-t-il conclu.
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