Kiev éviterait de frapper la centrale nucléaire de Zaporojié pour cette raison

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Centrale nucléaire de Zaporojié - Sputnik Afrique, 1920, 25.08.2023
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Le gouverneur de la région russe de Zaporojié a trouvé une explication au fait que l’armée ukrainienne ne vise pas directement la centrale nucléaire de Zaporojié, tout en poursuivant ses attaques de drones contre la région. Selon lui, Kiev craint une riposte visant les centrales nucléaires dans le nord-ouest et le sud-ouest de l’Ukraine.
Le régime de Kiev ne frappe pas directement la centrale nucléaire de Zaporojié contrôlée par Moscou car il sait que la Russie réagira en conséquence, en frappant les centrales nucléaires ukrainiennes et qu'un tel scénario affectera également l'Occident, a déclaré à Sputnik Evguéni Balitski, gouverneur par intérim de la région de Zaporojié.
"S'il y a une frappe sur la centrale nucléaire [de Zaporojié-ndlr], ils savent qu'une frappe de riposte sera effectuée sur celles de Rovno ou Khmelnitski [centrales nucléaires ukrainiennes situées dans le nord-est et le nord-ouest du pays-ndlr]. En conséquence, les Européens se rendent compte qu'ils sont directement concernés: s'ils frappent notre centrale nucléaire, nous frapperons les leurs, et ils le savent. C'est pourquoi l'ennemi n'est pas actif dans ce domaine aujourd'hui", a-t-il déclaré.

Des drones à la place de l’artillerie

Selon le gouverneur par intérim, les troupes ukrainiennes n’utilisent pas d’artillerie lourde, mais des drones pour attaquer la centrale de Zaporojié. C’est pourquoi cette dernière ne risque rien à l’heure actuelle, à son avis.
"La plupart du temps, ils frappent la centrale avec des drones, ou bien ces drones s’écrasent, c'est difficile à dire […]. Ces derniers temps, les canons et les lance-roquettes multiples n’ont pas visé la centrale. Ils frappent principalement à la périphérie, visant les systèmes d’alimentation de la centrale comme des lignes à haute tension ou des sous-stations électriques […]. Pour détruire la centrale de Zaporojié, il faut s'acharner. En plus, la centrale construite à l’époque soviétique est même protégée de la chute d'un avion", a-t-il souligné.

Impossible de contre-attaquer malgré les armes occidentales

M.Balitski a expliqué à Sputnik que Kiev ne peut pas passer à l'offensive par bataillons sur le front de Zaporojié où la situation ne permet pas d’effectuer de manœuvres secrètes pour amasser les troupes. Même en utilisant le matériel occidental, les Ukrainiens ne peuvent utiliser que de petits groupes, sous peine de perdre un nombre énorme de soldats.
"C'est la complexité de la guerre moderne: tout est visible, tout est transparent. Et l'ennemi ne peut pas rassembler suffisamment d'équipements pour frapper fort. Tout le monde s'inquiète de savoir pourquoi ils ne rassemblent pas dix bataillons en même temps. Car dès qu'ils se rassemblent, tout ce qui peut voler sera tiré en même temps - nous porterons immédiatement une frappe. Ils ne peuvent donc pas se rassembler, ils doivent aller par petits groupes, par vagues. Et ce n'est qu'une proie facile pour les unités de fusiliers", a-t-il précisé.
La situation est à peu près la même à Staromaïorskoïé,Urojaïnoïe, à Chtcherbaki, près de Rabotino, à Piatikhatki: l'ennemi essaie en vain d’avancer en essuyant de lourdes pertes, selon le gouverneur. Toutefois, l’armée ukrainienne ne change pas de tactique, ajoute-t-il.
"La seule différence est qu’ils viennent avec du matériel là où les routes sont meilleures, ou avec de l’infanterie là où les routes sont pires. À Rabotino, ils se frayent un chemin avec des véhicules étrangers -Leopard ou Bradley. Nous brûlons le matériel, nous détruisons l'ennemi. Nous tirons et ils tombent", a conclu M.Balitski.

Centrale de Zaporojié

La centrale nucléaire de Zaporojié est située sur la rive gauche du Dniepr, près de la ville d'Energodar. Il s'agit de la plus grande centrale nucléaire d'Europe en termes de nombre d'unités et de capacité installée, avec six réacteurs de 1 GW chacun.
En octobre 2022, la centrale nucléaire a été reprise par la Fédération de Russie. L'armée ukrainienne continue de bombarder régulièrement Energodar et le territoire de la centrale.
Précédemment, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait insisté à plusieurs reprises sur la nécessité de créer une zone de sécurité autour de la centrale nucléaire.
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