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Sommet des BRICS 2023 en Afrique du Sud
L'Afrique du Sud a accueilli, du 22 au 24 août 2023, le XVe sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Il a été décidé qu'à partir de 2024, six nouveaux membres rejoindront l'organisation: l'Argentine, l'Egypte, les Emirats arabes unis, l'Ethiopie, l'Iran et l'Arabie saoudite.

L’Égypte souhaite rejoindre les BRICS pour cette raison, explique un officiel

© Sputnik . Eduard Pesov / Accéder à la base multimédiaLe Caire, en Égypte
Le Caire, en Égypte  - Sputnik Afrique, 1920, 21.08.2023
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Face aux grands changements géopolitiques, l’Égypte veut devenir un membre à part entière des BRICS car un retard peut coûter cher, estime auprès de Sputnik un membre du Conseil égyptien pour les Affaires étrangères. En outre, Le Caire a déjà échoué dans son envie de travailler sur un pied d’égalité avec l’Occident, note un politologue égyptien.
L’adhésion aux BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) est un objectif prioritaire pour l’Égypte, a estimé auprès de Sputnik un membre du Conseil égyptien pour les Affaires étrangères.
"Le Caire essaye de marcher au pas des changements cruciaux de la géopolitique. Un retard coûte cher dans ce genre de questions. Dans la plupart des cas, cela s’explique par les tendances économiques qui suivent celles politiques. Comme vous le voyez, l’Égypte a rapidement rejoint le mouvement du refus du dollar. C’est pourquoi le dépôt de la demande d’adhésion aux BRICS au prochain sommet, est une démarche tout à fait logique", a déclaré Nourkhan al-Sheikh.
Et d’ajouter que "pour l’Égypte, les BRICS représentent une fenêtre de possibilités et de grandes perspectives".
Un tournant qui se dessine après l’échec de la construction "de relations d’égalité avec les pays occidentaux, surtout avec les États-Unis", explique de son côté Mohammed Sayed Ahmad, politologue égyptien, toujours auprès de Sputnik.
"Cela n’a servi à rien. Le système du capitalisme ne fait qu’absorber les pays sans relâcher personne. La situation financière lourde de l’Égypte ne fait que confirmer mon constat. Il est temps de redresser la situation de notre pays", a-t-il clamé.

"Un dossier brillant"

Alors que plus d’une vingtaine de pays ont déjà exprimé leur envie de rejoindre le groupe qui assure 31,5% du PIB mondial, Le Caire est optimiste à l’égard de son dossier:
"Nous sommes informés qu’un certain nombre de pays ont déjà déposé leurs candidatures ou prévoient de le faire dans les plus brefs délais. Certes, toutes les demandes ne seront pas examinées et approuvées dans un avenir proche. Mais les diplomates égyptiens considèrent que Le Caire a un dossier brillant qui lui donne toutes les chances de devenir prochainement un membre des BRICS à part entière", a indiqué Mme al-Sheikh.
Le pays n'aspire pas à se contenter d'adhérer à la formule "BRICS+", mais à participer pleinement au groupe, a-t-elle souligné.

Un contrepoint à l’Occident

Un tel intérêt pour le groupe des cinq a été stimulé par la crise financière et économique internationale, a estimé Mohammed Sayed Ahmad.
Notamment, parce que "les BRICS sont le seul groupe au monde qui est capable de faire face à l’Occident".
"Malgré tous les obstacles occidentaux, le groupe a obtenu de grands succès, ce qui suscite l’intérêt du Sud global", a précisé le politologue.
Voyant de nombreux pays arabes aspirer à rejoindre les BRICS, l’Occident tente d’exercer des pressions via divers mécanismes, poursuit de son côté Nourkhan al-Sheikh.
"Le Caire subit de la pression, comme les autres pays du Sud global, mais va agir en conformité avec ses propres intérêts globaux", a-t-elle déclaré.

Prochain sommet des BRICS

Le 15e sommet des BRICS se tiendra du 22 au 24 août à Johannesburg, en Afrique du Sud. Il sera la plus grande rencontre de l’histoire de chefs d’État et de gouvernement du monde non occidental. Le sommet réunira plus de 60 États du Sud global qui s’opposent tous, dans une mesure ou une autre, à la domination occidentale et cherchent des mécanismes de coopération alternatifs.
Le groupe des cinq se penchera sur un éventuel élargissement et sur l’augmentation des échanges commerciaux en devises nationales pour contourner l’hégémonie du dollar.
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