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Le Pentagone court toujours après les munitions pour soutenir Kiev
Le Pentagone court toujours après les munitions pour soutenir Kiev
Sputnik Afrique
Les États-Unis peinent à accélérer leur production de munitions, afin de soutenir l’Ukraine et subvenir à leurs propres besoins, rapporte le Washington Post... 21.08.2023, Sputnik Afrique
2023-08-21T14:26+0200
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Le Pentagone a du mal à passer la seconde. Alors que le conflit ukrainien siphonne les stocks de munitions américains, les États-Unis se démènent pour réapprovisionner leur arsenal, rapporte le Washington Post. Sur 44,5 milliards de dollars affectés à la fabrication d’armes, pour l’Ukraine ou pour reconstituer les stocks, seuls 18,2 milliards de contrats ont été finalisés à ce jour, soit moins de 41%.Le Pentagone fait peser ses efforts sur les munitions, en particulier les obus d'artillerie de 155 mm, alors que le conflit en Ukraine "a mis en évidence une pénurie à l’échelle de l’Otan", souligne le quotidien américain. Les forces ukrainiennes ont par ailleurs "largement abandonné" les manœuvres interarmes, après pourtant avoir reçu des formations américaines, pour se concentrer sur "une approche d’attrition et d’artillerie lourde", ce qui explique une demande accrue en munitions.Pénuries de matières premièresAu-delà de la production elle-même, un autre défi de taille se présente aux industries américaines d’armement: le manque de matières premières. Les États-Unis ne produisent en effet plus de TNT, étant passés à un substitut appelé IMX. Mais les besoins ukrainiens ont poussé à un retour en force du TNT, forçant Washington à chercher de nouveaux fournisseurs, comme la Pologne ou le Japon.Ironie de l’histoire: auparavant, l’un des principaux fournisseurs américains était l’usine Zarya, aujourd’hui située dans une région reprise par la Russie et rattachée par référendum.D’autres éléments nécessaires à la fabrication de charges propulsives sont sous tension, comme la nitroglycérine et la nitrocellulose, détaille au Washington Post Martin Vencl, porte-parole de la société tchèque Explosia.Ces difficultés à produire des munitions expliquent également le recours aux armes à sous-munitions très décriées, explique le quotidien. Leur livraison est censée "aider l'Ukraine à maintenir son élan jusqu'à ce que des obus plus conventionnels soient fabriqués".Les États-Unis avaient annoncé livrer des armes à sous-munitions à Kiev début juillet, provoquant la colère d’ONG et de plusieurs personnalités. Ces munitions explosent en effet en libérant un grand nombre de petites bombes, qui n’explosent pas toujours et peuvent se retrouver au sol, représentant un danger pour les civils, en particulier les enfants qui peuvent les ramasser.L’homme d’affaire Elon Musk avait notamment dénoncé "l’hypocrisie" américaine derrière ces livraisons, alors que les États-Unis ont souvent déploré l’usage de telles armes.Ce 18 août, Washington a par ailleurs approuvé l’envoi par le Danemark et les Pays-Bas de chasseurs F-16 à Kiev. Le Pentagone tient cependant à ce que la formation des pilotes ukrainiens se termine, mais les entraînements ont pris du retard, précisait récemment le Washington Post.
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Le Pentagone court toujours après les munitions pour soutenir Kiev
14:26 21.08.2023 (Mis à jour: 15:31 21.08.2023) Les États-Unis peinent à accélérer leur production de munitions, afin de soutenir l’Ukraine et subvenir à leurs propres besoins, rapporte le Washington Post. Le manque de matières premières handicape notamment le complexe militaro-industriel.
Le Pentagone a du mal à passer la seconde. Alors que le conflit ukrainien siphonne les stocks de munitions américains, les États-Unis se démènent pour réapprovisionner leur arsenal, rapporte le Washington Post. Sur 44,5 milliards de dollars affectés à la fabrication d’armes, pour l’Ukraine ou pour reconstituer les stocks, seuls 18,2 milliards de contrats ont été finalisés à ce jour, soit moins de 41%.
"Les experts de l'industrie mettent en garde contre les défis majeurs liés au maintien d'une production élevée d'armes, nécessaires non seulement pour aider l'Ukraine mais aussi pour assurer la propre sécurité des États-Unis dans les conflits potentiels avec la Russie ou la Chine", explique ainsi le Washington Post.
Le Pentagone fait peser ses efforts sur les munitions, en particulier les obus d'artillerie de 155 mm, alors que le conflit en Ukraine "a mis en évidence
une pénurie à l’échelle de l’Otan", souligne le quotidien américain. Les forces ukrainiennes ont par ailleurs "largement abandonné" les manœuvres interarmes, après pourtant avoir reçu des formations américaines, pour se concentrer sur "une approche d’attrition et d’artillerie lourde", ce qui explique une demande accrue en munitions.
Pénuries de matières premières
Au-delà de la production elle-même, un autre défi de taille se présente aux industries américaines d’armement: le manque de matières premières. Les États-Unis ne produisent en effet plus de TNT, étant passés à un substitut appelé IMX. Mais les besoins ukrainiens ont poussé à un retour en force du TNT, forçant Washington à chercher de nouveaux fournisseurs, comme la Pologne ou le Japon.
Ironie de l’histoire: auparavant, l’un des principaux fournisseurs américains était l’usine Zarya, aujourd’hui située dans une région reprise par la Russie et rattachée par référendum.
D’autres éléments nécessaires à la fabrication de charges propulsives sont sous tension, comme la nitroglycérine et la nitrocellulose, détaille au Washington Post Martin Vencl, porte-parole de la société tchèque Explosia.
Ces difficultés à produire des munitions expliquent également le recours aux armes à sous-munitions très décriées, explique le quotidien. Leur livraison est censée "aider l'Ukraine à maintenir son élan jusqu'à ce que des obus plus conventionnels soient fabriqués".
Les États-Unis avaient annoncé livrer des armes à sous-munitions à Kiev début juillet, provoquant la colère d’ONG et de plusieurs personnalités. Ces munitions explosent en effet en libérant un grand nombre de petites bombes, qui n’explosent pas toujours et peuvent se retrouver au sol, représentant un danger pour les civils, en particulier les enfants qui peuvent les ramasser.
L’homme d’affaire Elon Musk avait
notamment dénoncé "l’hypocrisie" américaine derrière ces livraisons, alors que les États-Unis ont souvent déploré l’usage de telles armes.
Ce 18 août, Washington a par ailleurs approuvé
l’envoi par le Danemark et les Pays-Bas de chasseurs F-16 à Kiev. Le Pentagone tient cependant à ce que la formation des pilotes ukrainiens se termine, mais les entraînements ont pris du retard, précisait récemment le Washington Post.