En Algérie, des milliers de poissons sont morts asphyxiés dans un fleuve - vidéo

© Photo Pixabay/joakantUn banc de poissons
Un banc de poissons - Sputnik Afrique, 1920, 14.08.2023
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La mort de milliers de poissons par asphyxie la semaine dernière en Algérie est due à la salinité élevée des eaux, compliquée par la hausse de leur température.
Une catastrophe écologique s’est produite le 5 août en Algérie, dans la wilaya de Tizi Ouzou, près de l’embouchure de l’oued Sebaou. Des images de cadavres de poissons, à savoir des carassins d'eau douce, pullulant dans les eaux stagnantes, ont été partagées sur les réseaux sociaux, notamment par le docteur en hydrologie Malek Abdeslam.
"La température de l'eau a dépassé 33 degrés et l'eau stagnante s'appauvrit en oxygène", explique l’expert. Ils n'ont pas pu remonter le cours d'eau à cause de la digue construite sur l’oued Sebaou, l’un des plus importants fleuves en Algérie, et sont restés bloqués. Le manque d’oxygène dans une eau salée et stagnante les a tués.
"C’est dans cette eau salée, à 25 grammes par litre de sels minéraux constitués à 80% de chlorures de sodium que les poissons sont morts", précise Malek Abdeslam.
La digue a été "réalisée par les agriculteurs pour empêcher la progression de l’eau de mer vers l’intérieur des terres", a-t-il encore expliqué.

Un phénomène qui ne date pas d'hier

De son côté, le Laboratoire national de contrôle et d’analyse des produits de pêche et aquatique et de salubrité des milieux (LNCAPPASM) a confirmé les conclusions de M. Abdeslam. "Le taux de salinité des eaux du fleuve est de 32% alors qu’il y a quelques années il était à 20%. C’est le premier facteur qui a causé la mort du poisson. Mais il y a aussi, à un degré moindre, l’augmentation de la température des eaux à 31 ans suite aux fortes chaleurs", a indiqué à El Watan un responsable de la direction locale de l’environnement.
De nombreux spécialistes notent que le phénomène de salinité, même s'il n’est pas nouveau, semble s’aggraver. Cela s'explique par la baisse du niveau de l’oued et l’avancée de la mer. Celle-ci est due pour sa part aux forages et au pillage du sable, ajoute le quotidien.
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