"La France est particulièrement influente en Afrique", insiste son ministre des Armées

© AP Photo / Gonzalo FuentesSebastien Lecornu
Sebastien Lecornu - Sputnik Afrique, 1920, 13.08.2023
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La position de la France en Afrique ne s’est pas affaiblie, même si le pays subit des tentatives de déstabilisation, a affirmé le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, à Var Matin.
Tout va très bien, Madame la Marquise. Alors que les forces militaires et la diplomatie française sont de plus en plus contestées en Afrique, Paris n’a pas perdu son influence sur le continent, a affirmé à Var Matin le ministre des Armées, Sébastien Lecornu.
Le haut fonctionnaire a assuré que la France était toujours "particulièrement influente" en Afrique, mais que sa position l’exposait à des campagnes de déstabilisation.
"Sur la perte d’influence, je ne partage pas ce constat. La réalité est que la France est particulièrement influente en Afrique. Et elle est très exposée justement parce qu’elle est influente. Et parce qu’elle est très exposée, elle fait l’objet de manœuvres de déstabilisation. Il ne faut pas s’y tromper", a-t-il ainsi déclaré.
Le ministre a par ailleurs souligné que la question sécuritaire était plus importante que celle de l’influence. Il a accusé les autorités de la Transition malienne d’avoir arrêté la lutte contre le terrorisme et a dit craindre la présence d’un foyer terroriste de l’autre côté de la Méditerranée.
"Lorsque la junte a fait un coup d’État au Mali, elle a cessé de lutter contre le terrorisme […] La situation est fragile aussi au Burkina Faso. Le sujet n’est donc pas uniquement un sujet d’influence, mais bien de sécurité collective. On ne peut pas ne pas voir qu’un foyer terroriste majeur est à nouveau à un jet de pierre des rives de la Méditerranée", a ainsi déclaré Sébastien Lecornu.

La France contestée

Depuis plusieurs mois, Paris multiplie les échecs sur le continent africain. Une grogne anti-française s’est installée dans certains pays, en particulier en Afrique de l’Ouest, qui a notamment mené au départ des forces militaires au Burkina Faso et en République centrafricaine.
Le même scénario semble vouloir se répéter au Niger, traditionnel soutien français dans la région. Après le renversement du Président Mohamed Bazoum, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a ainsi envoyé un ultimatum à Paris exigeant le retrait du contingent militaire français sur place dans un délai d’un mois.
De nombreux observateurs voient dans ces bouleversements le signe de l’échec français dans la lutte contre le terrorisme. Le 7 août, 94 sénateurs français avaient ainsi envoyé une lettre au Président Emmanuel Macron, regrettant "l'échec de l'opération Barkhane" et " l'effacement de la France" sur le continent africain.
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