Ce pays africain exprime son soutien au peuple et aux nouvelles autorités du Niger

CC BY-SA 4.0 / Alpha hmd / Conakry
Conakry - Sputnik Afrique, 1920, 01.08.2023
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La Guinée estime que le nouveau pouvoir au Niger saura garantir la sécurité du pays et refuse d’appliquer les sanctions de la CEDEAO contre Niamey. Conakry déclare se tenir du côté du peuple nigérien, comme le Burkina et le Mali qui ont de plus annoncé que toute intervention militaire serait vue comme une déclaration de guerre contre eux.
La Guinée a officiellement exprimé son soutien au Niger après le renversement du Président Bazoum et l’arrivée au pouvoir du général Abdourahamane Tiani.
Dans un communiqué publié le 31 juillet, Conakry rend hommage "aux braves populations du Niger pour leur sens élevé du patriotisme et salue l’esprit républicain et la maturité des forces de défense de sécurité" du pays.
Celles-ci "ont privilégié l’intérêt supérieur de leur nation en choisissant de se réunir pour trouver ensemble des solutions aux problèmes nigériens", indique le document du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) de la Guinée.
Le CNRD se déclare convaincu que "les nouvelles autorités mettront tout en œuvre pour garantir la stabilité et la concorde au Niger et dans la sous-région".
En réaction aux restrictions annoncées par la CEDEAO contre Niamey, Conakry refuse d’appliquer ces "sanctions illégitimes et inhumaines contre le peuple frère et les autorités nigériennes".
De plus, la Guinée considère que ces mesures "préconisées par la CEDEAO incluant une intervention militaire" relèvent d’une option qui ne saurait "être une solution au problème actuel" et entraînerait plutôt "un désastre humain dont les conséquences pourraient aller au-delà des frontières du Niger".
Enfin, Conakry a réaffirmé sa solidarité envers la population nigérienne et a invité le Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger à préserver l’unité et la cohésion nationale.
Dans le même temps, Bamako et Ougadougou ont également soutenu le peuple nigérien. Ces pays du Sahel ont averti que "toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali", indique le communiqué conjoint, fait le 31 juillet et signé par les porte-parole des gouvernements respectifs du Burkina et du Mali.

Sanctions de la CEDEAO

Réunis le 30 juillet à Abuja, les dirigeants ouest-africains ont demandé le rétablissement, dans un délai d’une semaine, de l’ordre constitutionnel et le retour au pouvoir de Mohamed Bazoum, élu Président du Niger en 2021.
Si ces exigences ne sont pas remplies, la CEDEAO se réserve le droit de faire usage de la force. L’Organisation a également décidé de "suspendre toutes les transactions commerciales et financières" entre ses États membres et le Niger, et de geler les avoirs des responsables militaires impliqués dans le coup d'État.

Crise au Niger

Dans la soirée du 26 juillet, des militaires se présentant comme les Forces de défense et de sécurité ont annoncé à la télévision nationale avoir renversé Mohamed Bazoum. Le général Abdourahamane Tiani, chef de la garde présidentielle, s’est autoproclamé nouveau chef du pays et s'est présenté comme le président du Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP). Il a justifié ce changement de pouvoir par "la dégradation de la situation sécuritaire" dans le pays.
Actuellement, Mohamed Bazoum reste retenu à Niamey dans sa résidence présidentielle.
Plusieurs organisations internationales, à savoir l’Union africaine, l’Onu, l’UE et plusieurs pays africains et occidentaux ont condamné le coup d’État. La diplomatie russe a appelé le 27 juillet "les parties au conflit à s'abstenir de recourir à la force" et a déclaré compter "sur la libération rapide du Président M.Bazoum par les militaires".
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