- Sputnik Afrique, 1920
Sommet Russie-Afrique 2023
Le deuxième sommet Russie-Afrique se tient du 27 au 28 juillet 2023 à Saint-Pétersbourg. Contrairement à sa première édition, son programme est consacré à un éventail de sujets plus large, incluant la coopération humanitaire et économique.

"Prise d’otage de notre devise": un responsable nigérien appelle à la dédollarisation

© Sputnik . Alexander Galperin / Accéder à la base multimédiaMansour Elh Amani, président du parti Front Patriotique pour la Justice et le Développement.
Mansour Elh Amani, président du parti Front Patriotique pour la Justice et le Développement.  - Sputnik Afrique, 1920, 28.07.2023
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Les pays africains doivent secouer l’emprise du dollar, qui cannibalise l’économie mondiale, a déclaré à Sputnik Mansour Elh Amani, président du parti Front Patriotique pour la Justice et le Développement.
Une dépendance malsaine. Le monopole du dollar dans les échanges internationaux nuit à l’économie mondiale comme à celle des pays africains, a déclaré à Sputnik Mansour Elh Amani, président du parti Front Patriotique pour la Justice et le Développement (FPJD-IHSANI).
Le responsable nigérien appelle de ses vœux la dédollarisation, qui donnerait une chance aux pays émergents, leur permettant d’avoir les coudées franches avec leur propre devise. Le Niger est par exemple toujours enchaîné au billet vert pour les conversions en roubles, rappelle ainsi le responsable.
"Le monde a besoin de dédollarisation car il n’est pas bon que l'économie mondiale dépende d’une seule monnaie. Il faut diversifier […] Par exemple, la monnaie utilisée actuellement au Niger n'est pas convertible directement en rouble russe. Il faut passer par l’euro ou le dollar. C'est comme une prise en otage de notre devise. Ça veut dire que nous ne décidons pas. Le Niger ne décide pas de sa devise, elle dépend d’une autre monnaie d’un autre pays", souligne ainsi Mansour Elh Amani.

Déclin du dollar

Le statut privilégié du dollar américain a pris du plomb dans l’aile depuis plusieurs mois. Plusieurs observateurs estiment que la devise américaine est en train de perdre son monopole international. "Elle ne sera plus la monnaie mondiale dominante", avait même averti récemment Paul Gruenwald, patron de la célèbre agence de notation Standard & Poor's.
En Afrique, le billet vert est également remis en cause. Le Président kényan, William Ruto, a notamment appelé à privilégier les échanges en monnaies nationales, s’étonnant que des commerçants africains doivent passer par le dollar et perdre en commissions pour commercer entre voisins. Certaines voix s’élèvent également pour encourager la création d’un franc africain, pour sortir de la domination du dollar.
D’autres pays explorent des pistes pour amorcer la dédollarisation. Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) songent notamment à créer une devise commune, qui pourrait à terme concurrencer le dollar comme monnaie de réserve.
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