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Afrique en marche
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Une experte agricole algérienne: l’Afrique est "en position de force pour même effacer les dettes"

Une experte agricole algérienne: l’Afrique est «en position de force pour même effacer les dettes»
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Pour assurer sa sécurité alimentaire, l'Afrique doit repenser sa relation avec l'Occident, affirme à L’Afrique en marche Amina Younsi, experte algérienne en agriculture. Le pacte céréalier inefficace et suspendu ne devrait pas être une priorité. Seul un échange équitable permettrait aux pays du continent de profiter de leurs bénéfices.
Les accusations selon lesquelles la Russie aurait mis en péril la sécurité alimentaire de l'Afrique en suspendant l’accord céréalier sont loin de la réalité, indique à Radio Sputnik Afrique Amina Younsi, experte algérienne en agriculture et en infrastructures agricoles de qualité. Elle souligne qu’il y a d’autres raisons structurelles qui affectent la situation sur le continent.
Et d’expliquer qu’"il faut bien voir que la plus grande part de ces céréales ukrainiennes allait aux pays européens et pas du tout aux pays pauvres, dont ceux du continent africain".

Dans le même sens, Mme Younsi rappelle qu’"en termes de quantités exportées, l’Ukraine arrive en sixième position derrière la Russie, l’Union européenne, l’Australie, le Canada et les États-Unis. C’est la Russie et autres pays producteurs qui ont essentiellement fourni les pays africains, l’Ukraine n’ayant pas vraiment de poids sur ce marché".

Par ailleurs, il y a lieu de relever, selon elle, que les "autorités russes ont toujours honoré leurs engagements envers les pays africains, concernant les livraisons aussi bien de blé que d’engrais, en plus de l’engagement solennel du Président Poutine à fournir gratuitement les pays pauvres".
Par ailleurs, la biodiversité et les ressources naturelles de l'Afrique pourraient contribuer à résoudre bon nombre de ses problèmes, qu'il s'agisse de la sécurité alimentaire ou de l'allègement de la dette. Ce qu'il faudrait, c'est une relation appropriée avec les pays occidentaux, qui reçoivent actuellement de l'Afrique des semences et du matériel génétique précieux provenant de plantes indigènes, mais qui ne lui donnent en retour que des biotechnologies périssables.

"Il faut stopper ce genre de mécanisme qui ne profite pas à l'Afrique. Il n'y a aucune retombée sur des royalties", rappelle l’experte agricole. En utilisant efficacement les avantages des pays africains, "nous sommes en position de force pour même effacer les dettes africaines", ajoute-t-elle.

Enfin, Amina Younsi estime que l’Afrique qui cherche activement à assurer sa sécurité et sa souveraineté alimentaire a besoin de partenaires fiables et solides prêts à investir massivement dans le continent et à transférer le savoir-faire scientifique et technologique. "La Russie et la Chine sont des alliés de longue date de l'Afrique, étant donné qu’elles ont soutenu les mouvements de libération nationale. C'est ça qui constitue la base de la confiance et les fondamentaux sur lesquels peut se construire ce partenariat".
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