Drones et avions légers: le Tchad fait ses emplettes en Turquie

© AP Photo / Burhan OzbiliciUn drone turc ANKA
Un drone turc ANKA - Sputnik Afrique, 1920, 22.07.2023
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Des drones et des avions légers de facture turque ont été livrés à l’armée tchadienne. Le pays renforce sa puissance aérienne, décimée par une tempête survenue en 2017.
Le Tchad déploie ses ailes. Le pays d’Afrique centrale vient d’acquérir trois avions légers d'attaque Hurkus et de deux drones ANKA. Ce matériel a été livré par le constructeur turc Turkish Aerospace Industries (TAI), qui a publié une vidéo des aéronefs sur Twitter.
Le TAI Hurkus (Free Bird) est un avion biplace, destiné à l'entraînement de base et à l'attaque au sol, rapporte le site spécialisé MilitaryAfrica. Sa variante Hurkus-C peut être utilisée pour l'appui aérien rapproché. Elle est équipée d’un capteur infrarouge FLIR et supporte une charge utile maximale de 1.500 kg. Le Niger est également un client à l’export pour ce type d’appareils.
Les drones ANKA ont pour leur part été conçus pour des missions de surveillance, mais peuvent désormais assumer des destructions de cibles. Certaines versions sont capables de rester dans les airs pendant 24 heures à une altitude de 30.000 pieds ainsi que de transporter jusqu’à 350 kg de chers utiles.
Le Président de la Transition tchadien Mahamat Idriss Déby s’est d’ailleurs rendu sur la principale base aérienne du pays pour inspecter ces nouvelles livraisons turques.

Tempête de 2017

Le Tchad n’est pas connu pour avoir l’armée de l’Air la plus imposante d’Afrique, même s’il se classe dans le top 20 sur le continent et à la 102eme place mondiale, comme le rapportait une récente enquête de Global Firepower (GFP).
Une partie des appareils tchadiens avait d’ailleurs été endommagée dans une tempête ayant touché l’aéroport de N'Djamena en 2017. Des Su-25 et MiG-29 de facture soviétique avait notamment été touchés par les intempéries. Des aéronefs de l’armée française stationnée à l’aéroport avaient aussi trinqué.
Des militaires tchadiens s’étaient faits remarqués début juin en arrêtant des soldats français et en les désarmant à proximité de la frontière soudanaise. Des vérifications concernant leur ordre de mission avaient eu lieu. La vidéo de ce contrôle avait tourné en boucle sur les réseaux sociaux.
L’imbroglio avait fait monter la tension entre Paris et N'Djamena. Le ministre tchadien de la Défense, le général Daoud Yaya Brahim, avait finalement présenté ses excuses aux forces françaises, soulignant que l’officier en charge de la patrouille avait été mis sous les verrous et ferait l’objet de sanctions disciplinaires.
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