Ce pays maghrébin et l'UE s'accordent sur un partenariat stratégique sur fond de crise migratoire

© AFP 2024 LIONEL BONAVENTURE Tunis (archive photo)
 Tunis  (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 16.07.2023
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La Présidence tunisienne a annoncé la signature d’un accord de partenariat stratégique avec Bruxelles. Cette entente intervient alors que l'UE craint l’arrivée d’une autre vague de migrants en provenance de Tunisie qui traverse une période économique difficile.
La Tunisie et l'Union européenne (UE) ont signé un mémorandum d'entente sur le partenariat stratégique et global pour essayer de résoudre la question de l'immigration et la situation socio-économique, a annoncé la présidence tunisienne.
"Le Président Kaïs Saïed, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la Première ministre italienne Georgia Meloni et le Premier ministre néerlandais Mark Rutte assistent à la cérémonie de signature du protocole d'accord sur un partenariat stratégique et inclusif entre la Tunisie et l'UE", a indiqué le bureau de communication de la présidence tunisienne sur son compte officiel Facebook*.
Cet accord avec la Tunisie intervient dans un contexte de craintes au sein de l'UE en raison de la situation socio-économique difficile de ce pays qui, selon Bruxelles, pourrait conduire à une nouvelle crise migratoire.

Une aide de plusieurs centaines de millions

Le partenariat avec l'UE prévoit entre autres un renforcement des liens économiques, commerciaux et une coopération en matière d’énergie verte.
Selon Mme Von der Leyen, qui s’est rendue en Tunisie en juin, la Commission européenne est prête à fournir à Tunis environ 900 millions d'euros. Elle avait promis au nom de l'UE d'apporter une aide économique et financière de grande envergure à la Tunisie, et s'était également prononcée en faveur d'un renforcement de la coopération avec cet État dans la lutte contre l'immigration clandestine de l'Afrique vers l'Europe.
En décembre dernier, le Fonds monétaire international (FMI) avait suspendu l'examen d'un prêt de 1,9 milliard de dollars à la Tunisie, qui connaît des difficultés économiques. Parmi les conditions de versement des fonds figurent la réduction des subventions à l'alimentation et à l'énergie, ainsi que la réforme des entreprises publiques.
Le Président tunisien Kaïs Saïed avait déclaré que le diktat du FMI est inacceptable. Selon lui, satisfaire aux exigences de la banque conduira à un appauvrissement accru de la population.
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