Une centaine de mercenaires français se battent pour Kiev, parfois à leurs propres frais

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Un mercenaire, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 07.07.2023
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Près de 100 Français, dont plusieurs sont proches des mouvements d’extrême droite, voire néonazis, combattent actuellement du côté ukrainien, rapporte RTL. Quant à leur équipement, le média indique qu’ils sont contraints de l'acheter eux-mêmes, les forces armées ukrainiennes n'ayant pas les moyens de "fournir tout le monde".
Un drôle de contingent. Une centaine de mercenaires français se battent aujourd’hui sous les ordres de Kiev, rapporte la radio française RTL. Un chiffre éloquent, alors que 800 personnes s’étaient déclarées volontaires pour partir en Ukraine au début du conflit.
Ces combattants sont pour la plupart expérimentés, puisque l’armée ukrainienne cherche avant tout des hommes ayant déjà reçu une formation militaire et sachant se servir d’une arme. Leurs convictions politiques se rapprochent souvent de l’extrême-droite et certains se revendiquent fièrement néonazis, explique à RTL la grande reporter Émilie Baujard.
"Selon les services de renseignements, plus du tiers des combattants sont proches de l’ultra-droite. Certains sont clairement néonazis et revendiquent ces idées. Plusieurs sont fichés par les services français ou ont fui des condamnations en France […] Des Français sont intégrés dans des bataillons connus pour être proches de l’extrême-droite comme Misanthropic Division", déclare-t-elle ainsi.
Les étrangers acceptés sont d’abord intégrés dans la légion internationale, avant de passer un contrat avec l’armée ukrainienne. Ils touchent environ 500 euros par mois, et jusqu'à 3.000 euros lorsqu’ils sont envoyés au front.

Équipés à leurs propres frais

Selon RTL, la plupart des combattants français en Ukraine achètent leur propre matériel, "car l’armée ukrainienne n’arrive pas à fournir tout le monde".
Comme l’a confié au média un combattant, il a déboursé près de 50.000 euros pour aller sur le front.

Des arrestations en France

Certains de ces mercenaires ont déjà posé des soucis aux autorités après leur retour en France. Fin avril, deux Français avaient ainsi été arrêtés à leur retour d’Ukraine, pour possession de matériel de guerre. Ils avaient été retrouvés en possession de chargeurs de fusil d’assaut et d’optiques de visée. Là encore, il s’agissait d’individus affiliés à des mouvements d’extrême-droite.
En mars 2022, un autre Français bien connu des milieux d’ultra-droite avait été arrêté à la frontière ukrainienne, en possession de couteaux et de gilets pare-balle. Il s’agissait en réalité de l’assassin du célèbre rugbyman argentin Federico Martin Aramburu. En cavale, il avait par la suite déclaré aux policiers vouloir combattre en Ukraine.
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