Deux Français revenus de zones de combats en Ukraine condamnés à de la prison ferme

© AFP 2023 PHILIPPE LOPEZPrison de Fresnes
Prison de Fresnes - Sputnik Afrique, 1920, 24.04.2023
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Deux Français de retour d’Ukraine ont été interpellés en possession de matériel militaire avant d’être condamnés à six mois de prison ferme. Ils appartiennent à la mouvance d’extrême-droite.
Drôles de souvenirs à rapporter de voyage. Deux Français s’étant rendus sur les zones de combat en Ukraine ont été arrêtés alors qu’ils convoyaient du matériel militaire, rapporte Le Parisien. Les deux individus ont notamment été retrouvés en possession de chargeurs de fusil d’assaut et d’optiques de visée.
Cueillie à leur descente d’un car, à Paris, la paire de baroudeurs a été placée en garde à vue pour infraction à la législation sur les armes. Les enquêteurs ont alors réalisé que les interpellés n’étaient pas de parfaits inconnus. Ils étaient en effet affiliés à des mouvements d’extrême-droite et faisaient l’objet d’une fiche pour atteinte à la sûreté de l’État.
L’un d’eux était un chasseur alpin, renvoyé de l’armée après la révélation de son engagement néo-nazi, rapporte Mediapart. Il était d’ailleurs soupçonné de vouloir s’engager en Ukraine. Les deux hommes ont finalement été jugés en comparution immédiate et condamnés à 15 mois de prison dont neuf avec sursis.

Mercenaires étrangers

Plusieurs mercenaires occidentaux se sont engagés côté ukrainien depuis le début du conflit. Le renseignement hexagonal estime ainsi que 400 citoyens français sont partis en Ukraine depuis un an, dont une centaine aurait pris les armes, selon Mediapart. Certains sont affiliés à des mouvements d’extrême-droite qui saluent l’action des régiments néo-nazis ukrainiens tels que le bataillon Azov.
L’un d’entre eux, Loïk Le Priol, s’était d’ailleurs fait remarqué en assassinant l’ancien rugbyman argentin Federico Martin Aramburu, en mars 2022. Il avait ensuite été interpellé en Hongrie, à la frontière ukrainienne, armé de trois couteaux et d’un gilet pare-balles. Il avait avoué aux enquêteurs vouloir se battre aux côtés de Kiev.
Fin mars, le New York avait cependant rapporté que la Légion internationale pour la défense territoriale de l'Ukraine peinait à recruter. Ses effectifs se porteraient aujourd’hui à 1.500 hommes, bien loin des 20.000 combattants revendiqués par Kiev, selon le quotidien américain.
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