Croissance: ce pays pourrait être la locomotive de l’Afrique subsaharienne

© Sputnik . Andreï Solomonov  / Accéder à la base multimédiaAddis-Abeba, image d'illustration
Addis-Abeba, image d'illustration  - Sputnik Afrique, 1920, 06.07.2023
S'abonner
L’Éthiopie devrait voir sa croissance bondir cette année grâce à la bonne santé du secteur agricole, a déclaré le chef du gouvernement Abiy Ahmed. Il pourrait s’agir de la croissance la plus rapide dans la zone subsaharienne.
L’Éthiopie repart de l’avant. Après être parvenu à calmer les tensions dans la région du Tigré, le pays devrait connaître une croissance importante sur du prochain exercice fiscal. Le PIB devrait ainsi augmenter de 7,5%, a annoncé le chef du gouvernement éthiopien Abiy Ahmed. Une accélération qui devrait être la plus importante d’Afrique subsaharienne selon lui.
"Au cours de l'année fiscale à venir [1er juillet 2023 - 30 juin 2024], l'économie éthiopienne devrait croître de 7,5%. Il s'agit du taux de croissance du PIB le plus élevé de tous les pays en Afrique sub-saharienne" a ainsi expliqué le dirigeant à la chambre basse du parlement fédéral.
Le berceau de l’Abyssinie capitalise surtout sur son agriculture. La production céréalière devrait ainsi croître de 6,3%, alors que le rendement du riz va doubler. Suite à des récoltes excédentaires, le pays a même commencé à exporter son blé, a souligné Abiy Ahmed. Addis-Abeba avait en effet lancé de vastes réformes agraires ces dernières années, fixant par exemple les sols en plantant plusieurs milliards d’arbres.

La fée électricité

Si l’agriculture représente toujours 33% du PIB éthiopien, la croissance du pays est aussi facilitée par sa production électrique, a encore expliqué Abiy Ahmed. Les centrales hydroélectriques installées sur le Nil Bleu permettent le développement économique accéléré, notamment à travers le Grand barrage de la Renaissance, projet en cours d’achèvement d’une capacité de 5.250 mégawatts.
Ce Grand barrage de la Renaissance, qui a coûté 4,6 milliards de dollars, reste cependant l’objet de tensions entre l’Éthiopie et ses voisins. Addis-Abeba négocie notamment avec l'Égypte et le Soudan, situés en aval, sur l'utilisation de l'eau du Nil et sur le calendrier de remplissage du réservoir. Jusqu'à présent, les parties n'ont pas pu parvenir à un accord et les autorités éthiopiennes remplissent unilatéralement le réservoir. Le Caire et Khartoum déplorent l’absence d’un traité international approprié.

En route vers les BRICS

L’Éthiopie cherche par ailleurs à faire entendre sa voix dans le concert des nations et a ainsi déposée une demande officielle d’adhésion aux BRICS. Très sollicité, le groupe des cinq (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) travaille à son extension et devrait annoncer prochainement son élargissement.
Une intégration de l’Éthiopie permettrait d’offrir au pays des opportunités économiques, en s’associant à d’autres marchés émergents, comme l’expliquait récemment à Sputnik Liu Qinghai, l'Université chinoise du Zhejiang. C’est aussi une manière pour Addis-Abeba de secouer l’hégémonie occidentale.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала