Le Zimbabwe pourrait devenir une plaque tournante agricole en Afrique avec l’aide de Moscou

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Des engrais (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 05.07.2023
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En attirant les investisseurs russes, le Zimbabwe pourrait se transformer en un centre continental en matière d’engrais et de machines agricoles, a déclaré à Sputnik Monica Mutsvangwa, ministre zimbabwéenne de l'Information. La responsable espère une levée des sanctions antirusses.
Le Zimbabwe ambitionne de devenir une grande puissance agricole sur le continent. Le pays souhaite en effet devenir un centre continental d’engrais, grâce aux entreprises russes, a expliqué à Sputnik Monica Mutsvangwa, ministre de l'Information.
Les bonnes relations entre Moscou et Harare pourraient ainsi permettre au Zimbabwe de se transformer en "plaque tournante dont d’autres pays africains profiteraient pour obtenir des outils agricoles et des engrais bon marché et de qualité", selon la ministre. Son pays possède d’ailleurs certains atouts dans cette optique, notamment des éléments nécessaires à la production d’engrais, comme le phosphore.
"Nous savons que les Russes sont très bons dans la production d'engrais et d'autres intrants nécessaires à l'agriculture. Et cela nous donnera une bonne opportunité pour les entreprises russes de venir au Zimbabwe, compte tenu des bonnes relations entre les deux pays", explique ainsi Monica Mutsvangwa.

Des sanctions néfastes

Le Zimbabwe pâtit par ailleurs des sanctions prises contre la Russie pour développer ce secteur des engrais. Afin de mener à bien ses partenariats avec Moscou, Harare doit en particulier se pencher sur des systèmes de paiement alternatifs, déplore la ministre.
"Nous aimerions, évidemment, que ces sanctions soient levées parce que l'engrais auquel nous accédons en ce moment est beaucoup plus cher. Nous aimerions vraiment en produire avec les entreprises russes, afin que le prix de nos engrais puissent réellement baisser", a souligné Monica Mutsvangwa.
Grâce au programme d’intrants agricoles mené par le gouvernement, le Zimbabwe est déjà en mesure d’atteindre une certaine viabilité alimentaire, mais la demande en engrais reste importante, souligne encore la responsable.
Après plusieurs réformes agricoles désastreuses dans les années 2000, le Zimbabwe semble retrouver la voie de l’abondance. Le pays a connu des récoltes record de blé en 2022 et ambitionne même de redevenir exportateur. La croissance se poursuit et pourrait finalement atteindre les 6% en 2023, a annoncé le ministre des Finances, Mthuli Ncube.
Le Zimbabwe a également pu compter sur le soutien de la Biélorussie, qui est un fournisseur privilégié de machines agricoles, permettant la mécanisation du secteur.
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