Macron qualifie la Russie de "puissance coloniale" qui déstabilise l’Afrique, Moscou réagit

© Sputnik . Service de presse du ministère russe des Affaires étrangères  / Accéder à la base multimédiaPorte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova
Porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova - Sputnik Afrique, 1920, 29.06.2023
S'abonner
La diplomatie russe a dénoncé les propos d’Emmanuel Macron qui a qualifié la Russie de "l'une des seules puissances coloniales du XXIe siècle" et de déstabiliser l’Afrique. Des "tirades inappropriées", alors que la France continue de détenir illégalement les terres d'autrui, pointe Moscou.
La porte-parole de la diplomatie russe a commenté la récente interview d'Emmanuel Macron où il avait qualifié la Russie de "l'une des seules puissances coloniales du XXIe siècle" et de "puissance de déstabilisation de l'Afrique".
"De telles tirades semblent inappropriées compte tenu du rôle discutable que joue depuis longtemps la France en Afrique", a déclaré Maria Zakharova.
Et de pointer que l'opinion publique mondiale connaît les "pages sordides de la politique coloniale de Paris".
"[La France] cherche encore aujourd'hui à exploiter les ressources du continent, en masquant ses méthodes et ses projets néocoloniaux par une rhétorique mensongère et un souci imaginaire du bien-être des Africains", a rappelé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

Des "terres d’autrui" toujours détenues par Paris

Maria Zakharova a dénoncé le fait que "tout en prétendant être un champion du droit international et de l'intégrité territoriale des États, la France continue de détenir illégalement les terres d'autrui".
Parmi ces infractions, elle a énuméré les cas suivants: "le mépris obstiné par Paris des décisions de l’Assemblée générale de l’Onu quant au droit de l’Union des Comores sur l’île de Mayotte", ainsi que "des différends en cours avec Madagascar sur les îles Éparses" ou encore avec l’île Maurice pour l’île de Tromelin.
En outre, a rappelé la porte-parole de la diplomatie russe, la France refuse de reconnaître sa responsabilité dans les crimes de guerre et les conséquences des essais nucléaires en Algérie, ainsi que dans l'agression contre la Libye en 2011 et dans la destruction de l'État libyen.
Dans le même temps, Paris tente de rejeter la responsabilité des conséquences de ses propres actions criminelles sur les États africains, comme c'est le cas avec le Mali, a conclu Mme Zakharova.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала