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Marché pétrolier: l’Arabie saoudite voudrait mettre la pression sur Washington
Marché pétrolier: l’Arabie saoudite voudrait mettre la pression sur Washington
Sputnik Afrique
Désireuse de faire remonter les cours du pétrole, l’Arabie saoudite va restreindre sa production et pourrait viser particulièrement le marché américain... 28.06.2023, Sputnik Afrique
2023-06-28T15:51+0200
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Riyad ferme les vannes. L’Arabie saoudite, qui a promis une réduction de sa production de pétrole de 10% en juillet, pourrait restreindre notamment ses exportations vers les États-Unis, rapporte Bloomberg.Avec cette baisse de la production, Riyad aura moins de 6 millions de barils à exporter. La majeure partie s’en ira vers les marchés asiatiques. Saudi Aramco, le géant pétrolier saoudien a déjà promis aux raffineurs de cette région qu’ils obtiendraient autant de brut qu’ils le demanderaient. Cela signifie que la réduction pèsera sur les épaules de l’Europe et des États-Unis, souligne le média.Paradoxalement, les Occidentaux paient aussi leurs sanctions sur le pétrole russe, puisque les Américains comme les Européens s’interdisent désormais d’acheter l’or noir à Moscou. Un levier sur lequel l’Arabie saoudite entend bien jouer.L’Arabie saoudite pourra également faire pression du côté des raffineurs, puisque que Saudi Aramco contrôle la plus grande raffinerie des États-Unis, Motiva Enterprises, capable de traiter environ 630.000 barils par jour. La raffinerie Motiva de Port Arthur, au Texas, représentait à elle seule près de 45% du brut saoudien importé aux États-Unis au premier trimestre 2023, selon les données gouvernementales.Tensions politiquesLes logiques de réduction de production saoudiennes ont d’ores et déjà tendu les relations avec Washington. En octobre, Joe Biden avait ainsi averti Riyad que ces restrictions auraient des "conséquences".Un discours que n’aurait pas apprécié Mohammed ben Salmane, selon le Washington Post. En privé, le prince héritier aurait menacé de modifier la relation américano-saoudienne, si Washington ripostait aux décisions pétrolières.L’Arabie saoudite a d’ailleurs effectué un virage diplomatique ces derniers mois, en renouant avec son vieux rival iranien et en se rapprochant du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Certains observateurs voient dans ces signaux un affaiblissement du partenariat historique entre Riyad et Washington.
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Marché pétrolier: l’Arabie saoudite voudrait mettre la pression sur Washington
15:51 28.06.2023 (Mis à jour: 19:33 28.06.2023) Désireuse de faire remonter les cours du pétrole, l’Arabie saoudite va restreindre sa production et pourrait viser particulièrement le marché américain, rapporte Bloomberg.
Riyad ferme les vannes. L’Arabie saoudite, qui a promis une réduction de sa production de pétrole de 10% en juillet, pourrait restreindre notamment ses exportations vers les États-Unis, rapporte Bloomberg.
Avec cette baisse de la production, Riyad aura moins de 6 millions de barils à exporter. La majeure partie s’en ira vers les marchés asiatiques. Saudi Aramco, le géant pétrolier saoudien a déjà promis aux raffineurs de cette région qu’ils obtiendraient autant de brut qu’ils le demanderaient. Cela signifie que la réduction pèsera sur les épaules de l’Europe et des États-Unis, souligne le média.
Paradoxalement, les Occidentaux paient aussi leurs sanctions sur le pétrole russe, puisque les Américains comme les Européens s’interdisent désormais d’acheter l’or noir à Moscou. Un levier sur lequel l’Arabie saoudite entend bien jouer.
"C’est probablement la meilleure chance que Riyad ait pour relancer les prix […] S'attaquer aux marchés américain et européen présente un avantage pour Riyad: aucun des deux ne peut passer aux approvisionnements russes ou iraniens, ce que les raffineurs asiatiques font tous les jours", explique ainsi Bloomberg.
L’Arabie saoudite pourra également faire pression du côté des raffineurs, puisque que Saudi Aramco contrôle la plus grande raffinerie des États-Unis, Motiva Enterprises, capable de traiter environ 630.000 barils par jour. La raffinerie Motiva de Port Arthur, au Texas, représentait à elle seule près de 45% du brut saoudien importé aux États-Unis au premier trimestre 2023, selon les données gouvernementales.
Les logiques de réduction de production saoudiennes ont d’ores et déjà tendu les relations avec Washington. En octobre, Joe Biden avait ainsi averti Riyad que ces restrictions auraient des "conséquences".
Un discours que n’aurait pas apprécié Mohammed ben Salmane, selon le Washington Post. En privé, le prince héritier aurait
menacé de modifier la relation américano-saoudienne, si Washington ripostait aux décisions pétrolières.
L’Arabie saoudite a d’ailleurs effectué un virage diplomatique ces derniers mois, en
renouant avec son vieux rival iranien et en se
rapprochant du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Certains observateurs voient dans ces signaux un affaiblissement du partenariat historique entre Riyad et Washington.