Ce que l'on sait de l'appel du patron de Wagner à la mutinerie armée

© Sputnik . Alexeï Maychev / Accéder à la base multimédiaLe Kremlin de Moscou
Le Kremlin de Moscou - Sputnik Afrique, 1920, 24.06.2023
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Les informations diffusées au nom du fondateur du groupe Wagner au sujet d’une frappe présumée russe contre ses camps arrière, ont été démenties par toutes les autorités russes. Vladimir Poutine les a qualifiées d’appel à l’insurrection et a promis "une punition" pour ses organisateurs. Sputnik livre les points essentiels du dossier.
Au nom d'Evguéni Prigojine, fondateur du groupe Wagner, des messages et des vidéos ont été diffusés le 23 juin concernant une présumée frappe militaire russe contre ses "camps arrière". Des appels à rejoindre ses rangs, même pour les membres des forces armées régulières, ont également été relayés.

Fake et provocation

Le ministère russe de la Défense a démenti ces accusations:
"Tous les messages et vidéos diffusés sur les réseaux sociaux au nom d'Evguéni Prigojine concernant cette frappe présumée sont faux et constituent une provocation médiatique", a indiqué le ministère en précisant que les militaires continuent de mener des combats au front dans la zone de l'opération militaire spéciale.
De son côté, le Comité antiterroriste russe a également qualifié de fausses les informations diffusées au nom du fondateur du groupe Wagner, en exigeant de "mettre fin immédiatement aux activités illégales".

Enquête pénale

Le Service fédéral de sécurité russe (FSB) a ouvert une enquête pénale pour "appel à une mutinerie armée". Le crime est passible d’une peine allant de 12 à 20 ans de prison. Les déclarations d’Evguéni Prigojine sont un "coup dans le dos" pour les militaires russes, selon le FSB.
Le service de sécurité a exhorté les combattants de Wagner à ne pas commettre d'erreurs, à ne pas exécuter les "ordres criminels" de leur patron et à prendre des mesures pour l’arrêter.

Appel à faire preuve de prudence

Le général Sergueï Sourovikine a appelé le groupe Wagner à ne pas faire le jeu de l'ennemi, et à résoudre les problèmes de manière pacifique. Une telle provocation ne pouvait être faite que par des ennemis de la Russie, a lancé un autre général, Vladimir Alexeev.
Dans la matinée du 24 juin, le ministère russe de la Défense a appelé les combattants de Wagner à faire preuve de sagesse et à prendre contact avec les représentants de la Défense ou les forces de l’ordre dès que possible. L’instance lui a promis de garantir leur sécurité.

Une punition promise pour les organisateurs

Intervenant à ce sujet, Vladimir Poutine a jugé l’appel à l’insurrection de "coup de poignard dans le dos". Toute agitation interne en Russie constitue une menace mortelle pour l'État, pour la nation, et la réponse sera sévère, a précisé M.Poutine.
"Ceux qui ont organisé la rébellion militaire, qui ont levé les armes contre leurs compagnons d'armes ont trahi la Russie et en répondront. Et j'exhorte ceux qui sont entraînés dans ce crime à ne pas commettre l'erreur fatale, tragique et irréparable, à faire le seul bon choix - cesser de participer aux actions criminelles", a-t-il noté.

Situation en Russie

Le régime d’opération antiterroriste a été introduit à Moscou, dans la région de Moscou et celle de Voronej, frontalière de l’Ukraine. La situation y reste calme, tout comme ailleurs, y compris au sein de la proche région de Rostov. De nombreuses régions ont toutefois suspendu tous les rassemblements et les événements de masse.
La sécurité a été renforcée dans plusieurs régions de Russie, ainsi que dans la capitale Moscou, ce samedi matin.
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