L’Otan n’est pas prête pour la guerre avec la Russie, selon un ancien général britannique

© Sputnik . Vladimir TrefilovLes drapeaux de la Russie et de l'Otan
Les drapeaux de la Russie et de l'Otan - Sputnik Afrique, 1920, 13.06.2023
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Un conflit direct avec la Russie ne permettrait pas à l’Otan de montrer la pleine étendue de sa force, a déclaré à Newsweek le général britannique à la retraite Richard Shirreff. L’Alliance atlantique a en effet rechigné à renforcer ses effectifs ces dernières années.
L’Otan à la traîne. L’Alliance n’est pas préparée pour un conflit frontal avec Moscou, a déclaré à Newsweek Richard Shirreff, général britannique à la retraite. Un manque d’effectifs handicaperait selon lui le camp occidental en cas de guerre avec la Russie.
"Suis-je convaincu que l'Otan serait vraiment capable de générer des forces conventionnelles prêtes pour une guerre avec la Russie? Non, je ne le suis pas […]. L’an dernier, le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg a annoncé que l'Otan porterait ses forces de très haut niveau à 300.000 hommes. Cela ne s'est tout simplement pas produit", a-t-il expliqué à l’hebdomadaire américain.
L’armée britannique, réduite à "une taille ridicule", est un bon exemple des logiques de réduction des coûts suivies par les membres de l’Alliance ces dernières années, a souligné celui qui fut aussi le commandant suprême adjoint des forces alliées en Europe. Les investissements dans les forces terrestres et aériennes n’ont pas été faits au sein de l’Otan, alors que le conflit ukrainien prouve l’importance de ces deux composantes, explique encore Richard Shirreff.

Implication de l’Otan

Moscou a de nombreuses fois pointé l’implication de l’Otan dans le conflit en Ukraine. Les livraisons d’armes à Kiev et l’arrivée de mercenaires occidentaux prouvent la volonté de l’Alliance de "transformer l’Ukraine en un grand camp militaire", avait déclaré récemment Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de sécurité russe.
Un jeu dangereux, puisque le matériel de l’Otan est même utilisé pour mener des combats sur le sol russe. Fin mai, un sabotage raté dans la région Belgorod avait ainsi été mené grâce à des blindés MRAP américains et des fusils de facture belge et tchèque, rapportait le Washington Post. Bruxelles avait d’ailleurs demandé des comptes à Kiev après cet épisode.
Les incessantes avancées de l’Otan à l’est sont par ailleurs une raison souvent avancée pour expliquer l’exacerbation de la crise ukrainienne. Ces tentatives de déstabilisation n’ont cependant fait que souder l’unité nationale russe, avait déclaré fin avril Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères.
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