Un meurtrier condamné à 18 ans de prison remis en liberté par erreur en France

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Justice - Sputnik Afrique, 1920, 04.06.2023
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Un homme jugé coupable de meurtre a été laissé libre en Loire-Atlantique en raison d’une erreur de procédure judiciaire. La famille de la victime s’indigne et a fait part de ses craintes de représailles.
La justice française cafouille encore une fois. David N'Zoamoma, condamné à 18 ans de prison pour le meurtre d'Abdelkader Garcia, a en effet été remis en liberté sur une erreur de procédure, rapporte Presse Océan.
L’homme de 37 ans, qui avait commis son crime en 2018, devait être rejugé devant la cour d'assises du Morbihan, après avoir interjeté appel. Mais la demande de prolongation de sa détention provisoire jusqu’à ce nouveau procès n’a pas été faite dans le délai imparti. Résultat: le meurtrier s’est retrouvé libre ce 1erjuin, comme l’a confirmée par le parquet général de Rennes.

La famille s’interroge

Du côté de la famille de la victime, cette bourde administrative a bien du mal à passer. Les proches du défunt se demande si le trentenaire ne va pas entrer dans une logique de représailles et s’il sera même possible de le juger en appel.

"Mes clients sont complétement sidérés […] Ils se posent des questions extrêmement basiques. Que va-t-il se passer maintenant? Va-t-il exercer des pressions, voire pire, sur la famille de la victime (...)? Va-t-il prendre la fuite? Sera-t-il présent à son procès en appel?", réagit ainsi à Presse Océan Franck Boëzec, avocat de la famille de la victime.

L’avocat a d’ailleurs demandé une protection pour les deux sœurs d'Abdelkader Garcia, ainsi que le placement du détenu libéré sous contrôle judiciaire.
Les faits s’étaient produits en 2018 dans le quartier Bellevue, à Nantes. Les deux hommes étaient impliqués dans un trafic de stupéfiants. Début 2022, l’auteur d’une autre fusillade dans un quartier nantais avait lui aussi été remis en liberté suite à un vice de procédure.
La ville de Nantes a été confrontée à une flambée de l’insécurité ces dernières années. En 2022, les agressions physiques avaient ainsi bondi de 11,5%, avec 3.194 faits constatés. Les fusillades se succèdent sur fond de trafic de drogues. Ce 1er juin, un adolescent de 15 ans avait encore été blessé à la cuisse et à la fesse par des coups de feu.
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