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Général Delawarde: "La Russie ne demande qu’une chose depuis longtemps, c’est vivre en sécurité"

Général Delawarde: «La Russie ne demande qu’une chose depuis longtemps, c’est vivre en sécurité»
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Le refus de l'Ukraine et l'Otan de négocier avec la Russie mènera à la défaite de l’Occident qui a déclenché une guerre par procuration contre la Russie, affirme à L’Afrique en marche le général Dominique Delawarde, ex-officier supérieur de l'armée française.
Nombreux sont les analystes militaires occidentaux qui crient à tous les coins de rue que l’Opération militaire spéciale de Moscou contre le régime de Kiev mais sans succès. Or, depuis le 24 février 2022, l’armée russe n’a eu besoin de mobiliser jusqu'à présent que 12% de ses soldats. En termes de matériel et d’armements, la Russie n’a engagé dans son opération que 10% de ses avions de chasse, 7% de ses chars, 5% de ses missiles et 4% de son artillerie.

"Prétendre que l'Opération spéciale militaire russe en Ukraine est un échec est une gigantesque farce", affirme à Radio Sputnik Afrique le général Dominique Delawarde. L’ancien chef "Situation-Renseignement-Guerre électronique" à l'état-major interarmées de planification opérationnelle de l'armée française rappelle, qu’en février 2022, "la Russie a lancé son opération avec seulement 150.000 hommes dans un pays immense sur un front de 2600 kilomètres, allant du nord de la frontière de la Biélorussie jusqu’au Sud à Odessa". "Je n'ai jamais vu une armée de 150.000 hommes attaquer sur un front de 2600 kilomètres, ça n'existe pas", souligne M.Delawarde. Et d’ajouter: "Donc, ce que les soldats russes ont réussi à faire avec très peu d'hommes au début de l'opération était déjà en soi un grand exploit".

Le général Delawarde alerte que "ça n'est probablement pas fini. Tant que l'Ukraine et l'Otan, mais surtout cette dernière, refuseront de négocier, je pense que la Russie va continuer tranquillement, sereinement à avancer en territoire ukrainien et à asseoir son contrôle sur les territoires qui lui permettront d'assurer sa sécurité. La Russie ne demande qu'une chose depuis longtemps, c'est vivre en sécurité".

L’interlocuteur de L’Afrique en marche indique que cette guerre par procuration que l’Occident mène en Ukraine contre la Russie ne reflète pas "la position de tous les habitants des États-Unis et de toutes les population de l’Europe". Celle-ci serait suscitée par les néoconservateurs américains qui "veulent garder l’hégémonie mondiale et qui font tout pour essayer de parvenir à leur fins". "C’est une guerre beaucoup plus globale entre, d’un côté, les pays eurasiatiques, autour de la Russie et de la Chine et des BRICS d’une manière plus générale, qui veulent un monde plus juste et multipolaire, et les États-Unis et de l’Otan, de l’autre", affirme Dominique Delawarde. En Ukraine, l’Occident "a entrepris un bras de fer qu’on est assurés de perdre parce qu’il est existentiel pour la Russie", conclut-il.

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