Ce pays africain libère un cinquième de ses prisonniers

© Photo Pexels/ RODNAE Productions / Un cellule de prison (image d'illustration)
Un cellule de prison (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 19.05.2023
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Le Zimbabwe a décidé de libérer des milliers de prisonniers dans le cadre d’une amnistie présidentielle. Cette décision réduit la surpopulation dans les centres de détention du pays, d’une capacité totale de 17.000 personnes contre plus de 22.000 que ces établissements en retenaient.
Des milliers de détenus du Zimbabwe vont respirer le parfum de la liberté. Pour réduire sa population carcérale, Harare a en effet décidé de libérer une partie de ses prisonniers rapporte l’AFP. Au total, 4.270 personnes, soit un cinquième des détenus du pays, vont ainsi bénéficier d’une amnistie présidentielle.
Le Zimbabwe Prisons and Correctional Service (ZPCS) a salué ce "noble geste" du Président Emmerson Mnangagwa dans un communiqué, tout en appelant la société à faciliter ces réinsertions.
"Nous nous efforçons de soutenir les détenus pendant cet exercice, nous faisons appel à la société dans son ensemble pour prêter assistance lorsque cela est nécessaire pour soutenir cette bonne cause", a ainsi expliqué le service.
Cette mesure devrait permettre de juguler la surpopulation de plus de 50 centres de détention. Même si Meya Khanyezi, porte-parole du ZPCS a déclaré à l'AFP qu’il "ne s'agissait pas de décongestion".
Certains détenus ont cependant été exclu du processus d’amnistie, notamment ceux purgeant des peines pour meurtres, viols, trahisons ou ayant été condamnés par la Cour martiale. Les personnes libérées pourront en outre voter aux prochaines élections présidentielles et législatives qui devraient avoir lieu cet été.

Pas une première

Ces libérations massives ne sont pas une première au Zimbabwe. En avril 2021, des centaines de détenus avaient déjà bénéficié de mesures similaires, pour lutter contre la surpopulation carcérale en pleine épidémie de Covid-19.
D’autres pays avaient pris des décisions similaires durant la pandémie. En France, plus de 10.000 détenus avaient ainsi été libérés par anticipation début 2020, pour éviter la propagation du virus. Une situation qui avait engendré des cas de récidives, mettant en délicatesse la ministre de la Justice de l’époque, Nicole Belloubet.
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