Prêt à dénoncer le Traité FCE, Moscou parle des conséquences de sa décision pour l’Europe

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Ministère russe des Affaires étrangères, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 15.05.2023
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Le 16 mai, la chambre basse russe se penchera sur un projet de loi dénonçant le Traité sur les forces conventionnelles en Europe, sur l’ordre de Vladimir Poutine. La diplomatie russe a expliqué quel effet la démarche russe aura sur la sécurité en Europe.
Le retrait russe du Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe (FCE) ne pourra pas détériorer la situation sécuritaire sur le continent européen, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov au journal Parlamentskaïa Gazeta.
La sécurité en Europe "a déjà subi des conséquences négatives des démarches hostiles des pays de l’Otan et de leurs clients [à l’égard de la Russie-ndlr]. Le Traité FCE ne fonctionnait pas depuis des années, c’est pourquoi notre retrait ne peut pas aggraver la situation", a affirmé M.Riabkov.
Le Traité FCE, qui ne reflète plus la situation sur la scène internationale, est contraire aux intérêts russes, mais l’Occident refuse de le reconnaître, selon lui.
Après le retrait de Moscou "ceux qui espèrent encore ramener la Russie dans le cadre du FCE, se débarrasseront de toutes illusions", a noté le diplomate.

Une situation paradoxale

Ces dernières années, une situation paradoxale s’est créée autour du Traité, selon M.Riabkov. La version initiale de ce document signée à Paris en 1990 n’étant pas valide, sa nouvelle version adaptée de 1999 n’a pas pu entrer en vigueur à cause des Etats-Unis et d’autres pays de l’Otan qui réclament des concessions de la part de Russie.
Après avoir suspendu sa participation au Traité en 2007 au lieu de le dénoncer, la Russie a "laissé une porte ouverte pour pouvoir restituer un régime viable de contrôle des forces conventionnelles". Elle souhaitait que la version adaptée du Traité soit ratifiée et respectée par tous les pays membres de l'Otan. Seuls quatre signataires -Biélorussie, Kazakhstan, Russie et Ukraine- avaient ratifié la version adaptée du Traité.
"Les pays occidentaux avaient assez de temps pour faire preuve de sens commun. Néanmoins ils ont choisi la politique d’extension de l’Otan et d’une confrontation avec la Russie", a poursuivi Sergueï Riabkov.
Les récents évènements - l’adhésion de la Finlande à l’Alliance et le dépôt de candidature par la Suède, rendent impossible la participation de la Russie à ce traité.

La Russie sur le point de dénoncer le Traité FCE

Le 10 mai, Vladimir Poutine a chargé le parlement d’examiner la dénonciation du Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe (FCE). M.Riabkov a été nommé représentant officiel du Président lors de l'examen de cette décision par les deux chambres de parlement.
La Douma (chambre basse du parlement russe) examinera le projet de loi approprié le 16 mai.
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