Pourquoi la monnaie numérique zimbabwéenne suscite la méfiance du FMI

© Sputnik . Natalia SeliverstovaLe Fonds monétaire international
Le Fonds monétaire international - Sputnik Afrique, 1920, 11.05.2023
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Le Fonds monétaire international n’apprécie guère de voir le Zimbabwe lancer sa nouvelle monnaie numérique adossée sur l’or et a mis en garde Harare.
Désaccord économique. Le Fonds monétaire international (FMI) voit d’un mauvais œil le lancement par le Zimbabwe d’une monnaie numérique adossée sur l’or, rapporte Bloomberg. L’institution a mis en garde contre cette initiative sortant de l’ordinaire, incitant les autorités à peser de nouveau peser le pour et le contre.
"Une évaluation minutieuse doit être menée pour s'assurer que les avantages de cette mesure l'emportent sur les coûts et les risques potentiels, y compris, par exemple, les risques de stabilité macroéconomique et financière, les risques juridiques et opérationnels, les risques de gouvernance, le coût des réserves de change abandonnées", a ainsi déclaré un porte-parole du FMI.
L’institution aimerait que le Zimbabwe mette en pratique une stratégie économique plus conventionnelle, en maintenant une politique monétaire stricte et en libéralisant son marché des changes.

Stabiliser le système financier

Le Zimbabwe, qui se débat depuis plusieurs années avec une inflation galopante, émet déjà des pièces d’or pour sécuriser l’investissement et l’épargne: les Mosi-oa-Tunya. Depuis ce 8 mai, celle-ci se doublent de jetons numériques, distribués par la banque centrale.
Ces actifs s’échangent pour un prix minimum de 10 dollars pour les particuliers et de 5.000 dollars pour les entreprises. Une initiative visant à réduire la demande en dollars américains, très demandés en cette saison de commercialisation du tabac, qui voit l’arrivée sur le marché de devises étrangères.
Le dollar zimbabwéen s'est pour sa part déprécié de 40% face au billet vert cette année, s’échangeant à 1.070 sur le marché officiel et entre 1.500 et 2.300 sur le marché parallèle, selon Bloomberg.
Ce n’est pas la première fois que le FMI grince des dents à propos des monnaies numériques en Afrique. L’an dernier, l’institution avait déjà désapprouvé l’adoption par la République centrafricaine du Bitcoin comme monnaie légale.
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