La Banque mondiale optimiste pour la croissance de ces 2 pays nord-africains en 2023

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Continent africain - Sputnik Afrique, 1920, 11.04.2023
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L’Algérie, la Tunisie et l’Égypte verront leur croissance ralentir en 2023, contrairement au Maroc et à Djibouti, selon la Banque mondiale. Les éventuels investissements européens dans le secteur algérien des hydrocarbures pourraient être "un potentiel de hausse". En Égypte, la dépréciation de la monnaie pourrait accroître la compétitivité du pays.
Les économies de l’Afrique du Nord devraient enregistrer une croissance plus lente en 2023, selon le dernier rapport de la Banque mondiale, paru le 6 avril.

La croissance de Djibouti

Par contre, au Maroc et à Djibouti la croissance du PIB réel, c’est-à-dire corrigé de l’inflation, devrait augmenter cette année. Ainsi, au Maroc, après 1,2% en 2022, en 2023 le taux serait de 3,1% et augmenterait davantage en 2024 pour atteindre 3,3%.
L’économie de Djibouti, après une croissance de 3% en 2022, s’envolera de 4,4% en 2023, soit l’indicateur le plus haut dans la région.

Ralentissement de la croissance pour l’Algérie, la Tunisie et l’Égypte

Cette année, l’Algérie, le seul pays de la région exportateur d’hydrocarbures, connaîtra une croissance du PIB réel, de 2%, selon ces prévisions, tandis qu’en 2022 ce taux était de 3,1%. La croissance de 2% serait maintenue en 2024.
"Ces projections pourraient présenter un certain potentiel de hausse, car les efforts de l’Europe tendant à diversifier son approvisionnement énergétique pourraient soutenir l’investissement dans le secteur des hydrocarbures en Algérie, ce qui améliorerait les perspectives à moyen terme", note le rapport.
Même vecteur en Tunisie, importateur d’hydrocarbures: 2,3% de la croissance en 2023 après 2,5% en 2022. Par contre, en 2024, la tendance devrait redevenir haussière (3%).
Le rapport évoque la performance relative de l’Égypte: 6,6% en 2022, et 4% en 2023 (de même en 2024).
"Les prévisions pour l’Égypte reposent sur l’idée que la récente dépréciation de la livre égyptienne pourrait avoir pour conséquence d’accroître la compétitivité du pays. Le développement du secteur des services (principalement le tourisme et l’activité du canal de Suez) et de celui de la construction devrait soutenir la croissance du PIB", selon le texte.
En général, les pays importateurs de pétrole de la région ont été confrontés au double choc de la hausse des prix du pétrole et des importations alimentaires, constate le rapport. Cela exerce une pression supplémentaire sur les ménages pauvres, l’insécurité alimentaire pourrait se répercuter sur plusieurs générations.
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