Migrants ukrainiens et africains: Pretoria dénonce un deux poids deux mesures en Occident

© AP Photo / Renata BritoMigrants sur un navire de fortune en mer Méditerranée
Migrants sur un navire de fortune en mer Méditerranée - Sputnik Afrique, 1920, 07.04.2023
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Les réfugiés venus d’Ukraine sont privilégiés en Occident par rapport à ceux venus d’Afrique, a dénoncé Anil Sooklal, représentant sud-africain auprès des BRICS. Le diplomate a par ailleurs clarifié la position du groupe vis-à-vis du G7.
L’Occident fait-il une différence entre bons et mauvais migrants? C’est en tout cas ce qu’a déploré Anil Sooklal, représentant sud-africain auprès des BRICS, qui a critiqué la différence de traitement réservé aux réfugiés, selon qu’ils viennent d’Ukraine ou d’ailleurs.
"Toutes les vies ont la même importance, mais en réalité ce n'est pas le cas: nous le voyons avec les migrants ukrainiens en Europe, qui bénéficient d'un hébergement de luxe cinq étoiles. Et puis il y a les migrants venus du Moyen-Orient et d'Afrique, dont les embarcations sont simplement renvoyées", a ainsi déclaré le diplomate.
Le représentant est par ailleurs revenu sur le positionnement des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) vis-à-vis des structures internationales. Il a affirmé que le groupe des cinq n’était pas fondamentalement opposé au G7, mais que l’Occident le classait instinctivement dans certaines cases.

"Les BRICS sont de plus en plus considérés par l'Occident comme un contrepoids au G7, mais je dois souligner que les pays des BRICS ne se sont pas réunis pour s'opposer aux structures internationales. Nous nous sommes réunis parce que nous avons une vision commune d'un communauté internationale", a ainsi souligné Anil Sooklal.

Migrants en tous genres

Le conflit en Ukraine a entraîné d’importantes vagues de réfugiés. Plus de 2 millions ont fui en Russie, selon les chiffres de l’Onu communiqués en août. Mais de nombreux d’entre eux se sont dirigés vers l’Europe, où ils ont souvent été accueillis chaleureusement.
Au début tout du moins, car une certaine lassitude semble s’être désormais installée et la politique de la "porte ouverte" est remise en question par certains États membres, comme le rapportait le Financial Times en fin d’année. Les autorités polonaises ont notamment mis fin à plusieurs aides à destination des immigrés ukrainiens, comme l’accès gratuit aux transports publics.
En juillet, la Pologne avait également dit craindre un afflux en provenance d’Afrique, à cause des difficultés d’acheminement des céréales russes et ukrainiennes vers le continent.
Certains pays européens semblent également prêts à renforcer leur législation en matière d’immigration clandestine. L’Italie de Giorgia Meloni a ainsi déclaré vouloir durcir les peines contre les passeurs. En France, un projet de loi immigration est également en gestation, mais les tensions autour de la réforme des retraites ont poussé le gouvernement à reporter son examen par l’Assemblée nationale.
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