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De quoi sont capables les missiles Iskander déployés par Moscou en Biélorussie?
De quoi sont capables les missiles Iskander déployés par Moscou en Biélorussie?
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Annoncé par Vladimir Poutine fin mars, le déploiement d’armes nucléaires tactiques russes est en cours en Biélorussie. La Défense russe confirme qu’il s’agit... 04.04.2023, Sputnik Afrique
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Les militaires biélorusses s’entrainent déjà sur un polygone russe à se servir des missiles balistiques Iskander-M que la Russie a déployés en Biélorussie en fin d’année 2022, a confirmé ce mardi 4 avril le ministre russe de la Défense. Sergueï Choïgou a également souligné que ces systèmes pourraient recourir à des "missiles conventionnels aussi bien que nucléaires".Sputnik propose de jeter un regard sur leurs caractéristiques principales.Leur conceptionBaptisé en hommage au roi macédonien du IVe siècle avant J.-C. Alexandre le Grand, connu dans le Caucase et en Asie centrale sous le nom d’Iskander, le système a été conçu à la fin des années 1980. L’objectif était d’équiper les forces russes avec une arme mobile qui serait conforme aux dispositions du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) qui interdisait les missiles de croisière et les missiles balistiques ayant une portée située entre 500 et 5.500 km. Le système a été adopté par l’armée russe au milieu des années 2000.Leur puissanceChaque système Iskander est capable de porter deux missiles qui peuvent être équipés d’ogives conventionnelles ou nucléaires. La puissance de ces dernières peut atteindre 50 kilotonnes d'équivalent TNT. Leur portéeLa portée des missiles Iskander que la Biélorusse a reçus varie entre 50 et 500 kilomètres, ce qui signifie que leur déploiement dans les parties nord ou ouest leur permet d’atteindre des cibles situées dans les pays baltes, la majeure partie du territoire de la Pologne et la plupart du territoire du nord de l’Ukraine.Leur nombreL’armée russe compte actuellement 162 plateformes de tir, dont 150 sont en service dans les forces terrestres et 12 autres en service dans la marine russe. Le nombre des missiles est gardé secret.Leur vulnérabilitéEn vol, les missiles Iskander accélèrent jusqu’à une vitesse de Mach 7, soit 2,6 kilomètres par seconde, et peuvent monter à une altitude variant entre 6 et 50 kilomètres, tout en manœuvrant pour éviter la défense aérienne de l’ennemi. Quant au missile de croisière Iskander-K, il peut voler à basse altitude pour échapper aux radars de la défense aérienne. Alors que les systèmes américains Patriot ou THAAD ont été conçus pour intercepter des missiles de croisière, y compris l’Iskander-K, jusqu’à présent ils n’ont pas eu l’occasion de prouver cette capacité.Une menace russe?Le déploiement de missiles nucléaires tactiques en Biélorussie ne signifie pas que Moscou prépare des frappes contre l’Ukraine ou les pays de l’Otan, car la doctrine nucléaire russe indique de manière explicite qu’il s’agit d’une "arme de dissuasion", dont l’utilisation sera "une mesure extrême" pour répondre à deux types d’attaques: soit l’ennemi utilise une arme de destruction massive contre la Russie et ses alliés, soit il utilise massivement des armes conventionnelles qui menacent l’"existence même de l’armée russe".Les projets du KremlinVladimir Poutine a annoncé le 24 mars que la Russie devait achever la construction d'un dépôt destiné aux armes nucléaires tactiques russes sur le territoire biélorusse d'ici le 1er juillet. Le Président avait alors souligné qu’avec le déploiement de ces armes en Biélorussie, Moscou "fait ce que les États-Unis ont fait depuis des décennies".
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De quoi sont capables les missiles Iskander déployés par Moscou en Biélorussie?
16:11 04.04.2023 (Mis à jour: 22:12 08.04.2023) Annoncé par Vladimir Poutine fin mars, le déploiement d’armes nucléaires tactiques russes est en cours en Biélorussie. La Défense russe confirme qu’il s’agit de missiles Iskander. Sputnik explique les capacités essentielles de ces armes.
Les militaires biélorusses s’entrainent déjà sur un polygone russe à se servir des missiles balistiques Iskander-M que
la Russie a déployés en Biélorussie en fin d’année 2022, a confirmé ce mardi 4 avril le ministre russe de la Défense. Sergueï Choïgou a également souligné que ces systèmes pourraient recourir à des "missiles conventionnels aussi bien que nucléaires".
Sputnik propose de jeter un regard sur leurs caractéristiques principales.
Baptisé en hommage au roi macédonien du IVe siècle avant J.-C. Alexandre le Grand, connu dans le Caucase et en Asie centrale sous le nom d’Iskander, le système a été conçu à la fin des années 1980. L’objectif était d’équiper les forces russes avec une arme mobile qui serait conforme aux dispositions du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) qui interdisait les missiles de croisière et les missiles balistiques ayant une portée située entre 500 et 5.500 km. Le système a été adopté par l’armée russe au milieu des années 2000.
Chaque système Iskander est capable de porter deux missiles qui peuvent être équipés d’ogives conventionnelles ou nucléaires. La puissance de ces dernières peut atteindre 50 kilotonnes d'équivalent TNT.
La portée des missiles Iskander que la Biélorusse a reçus varie entre 50 et 500 kilomètres, ce qui signifie que leur déploiement dans les parties nord ou ouest leur permet d’atteindre des cibles situées dans les pays baltes, la majeure partie du territoire de la Pologne et la plupart du territoire du nord de l’Ukraine.
L’armée russe compte actuellement 162 plateformes de tir, dont 150 sont en service dans les forces terrestres et 12 autres en service dans la marine russe. Le nombre des missiles est gardé secret.
En vol, les missiles Iskander accélèrent jusqu’à une vitesse de Mach 7, soit 2,6 kilomètres par seconde, et peuvent monter à une altitude variant entre 6 et 50 kilomètres, tout en manœuvrant pour éviter la défense aérienne de l’ennemi. Quant au missile de croisière Iskander-K, il peut voler à basse altitude pour échapper aux radars de la défense aérienne. Alors que les systèmes américains Patriot ou THAAD ont été conçus pour intercepter des missiles de croisière, y compris l’Iskander-K, jusqu’à présent ils n’ont pas eu l’occasion de prouver cette capacité.
Le déploiement de missiles nucléaires tactiques en Biélorussie ne signifie pas que Moscou prépare des frappes contre l’Ukraine ou
les pays de l’Otan, car la doctrine nucléaire russe indique de manière explicite qu’il s’agit d’une "arme de dissuasion", dont l’utilisation sera "une mesure extrême" pour répondre à deux types d’attaques: soit l’ennemi utilise une arme de destruction massive contre la Russie et ses alliés, soit il utilise massivement des armes conventionnelles qui menacent l’"existence même de l’armée russe".
Vladimir Poutine a annoncé le 24 mars que la Russie devait achever la construction d'un dépôt destiné aux armes nucléaires tactiques russes sur le territoire biélorusse d'ici le 1er juillet. Le Président avait alors souligné qu’avec le déploiement de ces armes en Biélorussie, Moscou "fait ce que les États-Unis ont fait depuis des décennies".